Le printemps est une période sensible dans le secteur de la grande consommation. Les produits d’hivers croisent ceux de la saison d’été et les chefs de rayon, dans les grandes surfaces alimentaires, veillent à proposer l’offre la plus adaptée aux consommateurs encore hésitants dans leurs choix. C’est aussi la période stratégique de lancement des nouveaux produits parmi lesquels sortirons les « best seller » de l’été. Metnext nous dévoile ses analyses conjoncturelles...
Cette course à l’innovation, qui construit la notoriété des marques, s’intègre dans un processus long et coûteux dont les industriels veulent tirer le meilleur retour sur investissement. Même si les opérations marketings et commerciales sont stimulées efficacement, la « success story » peut se transformer en échec, si le soleil tant attendu pour doper l’intérêt du produit chez le consommateur, n’est pas au rendez-vous. Alors, le calendrier promotionnel devient inapproprié, la demande absente et le prévisionnel de croissance n’est plus atteint.
Le printemps 2011 fut propice au « boom » commercial sur les produits d’été, avec notamment plusieurs pics de chaleurs record observés sur le mois d’avril et mai. Malheureusement cette année le contraste est saisissant : pluies très importantes d’avril, températures en deçà des normales des 5 dernières années en mai (-1°C en moyenne, contre +2°C en 2011). Et Les effets négatifs sur les ventes de produits « météo-sensibles » sont significatifs.
Les indicateurs METEOECO®, construits par Metnext en partenariat avec la société NIELSEN modélisent l’effet de la météo sur les ventes en grande surface :
Parmi les produits fortement impactés par cette météo défavorable (période de mars à mai 2012), nous retrouvons :
- Les glaces (détentes ou en vrac) pour lesquelles la météo explique une perte de 20% du CA par rapport au printemps 2011.
- -7% sur les eaux gazeuses, -5% sur les eaux plates et les boissons gazeuses.
- Hors alimentaire il n’est pas étonnant de voir cette année les nettoyants vitre à -5%, les insecticides à -18%, et les produits solaires à -37%. Ces derniers qui auraient dû bénéficier d’une situation calendaire favorable (ponts des 1er, 8 Mai, et de l’Ascension), ne sont toujours pas rentrés dans leur saison.
Selon les simulations réalisées par Metnext pour l’été à partir des 30 années d’historiques météorologiques : « Certains marchés ne réussiront pas à rattraper les pertes occasionnées par ce début de saison difficile pour les produits d’été par rapport à 2011 ».
« Travailler sur les données météorologiques n’est donc pas seulement décrire une situation et réaliser des analyses conjoncturelles. C’est aussi prendre conscience de situations probables à venir, les anticiper, et activer à bon escient les leviers du mix marketing et du mix produit de court terme. Si la météo n’est pas un levier maîtrisable, la prendre en compte, c’est bénéficier d’un réel avantage concurrentiel. » précise Frédéric Bardoux, Président de Metnext.
A propos de Metnext :
Détenue par CDC Climat et Météo France, Metnext est spécialisée dans l’analyse de la météo-sensibilité des entreprises et dans la fourniture de solutions opérationnelles. Les indicateurs conçus par Metnext modélisent les relations entre l’activité des entreprises et les paramètres météo pour les aider à quantifier et tirer parti de leur météo-sensibilité au lieu de la subir. Les solutions Metnext équipent des sociétés de référence de toutes tailles dans les secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire, des produits de grande consommation, de la distribution, des loisirs, de l’assurance et de la finance.
Source : Metnext