La FICIME, fédération des importateurs/distributeurs de la mécanique et de l’électronique, la FIPA, Fédération des Importateurs de Produits Alimentaires et le CSIF, la chambre syndicale des importateurs français de fruits et légumes frais, sont particulièrement inquiètes : elles tirent désormais la sonnette d’alarme, en cette fin janvier 2021, en raison de l’envolée des prix du fret maritime qui dure depuis plusieurs mois…
Rachel DETHIER, Responsable Douane & Commerce International à la Ficime, déclare : « La crise du COVID-19 perturbe fortement les flux d’approvisionnement internationaux traditionnels. Une forte demande sur les liaisons Asie-Amérique du Nord mobilise une grande partie des containers disponibles au détriment de l’Europe. Et les prochaines festivités du Nouvel An chinois risquent d’entraîner des perturbations supplémentaires liées aux congés des travailleurs asiatiques. En France, le secteur avait déjà été impacté par les grèves portuaires faisant suite au mouvement des « gilets jaunes » et par la crise sanitaire. »
Conséquence : sur 31 entreprises sondées par leurs organisations représentatives en janvier 2021, 80% se disent pénalisées par les conséquences des grèves portuaires et/ou de la crise sanitaire sur le transport maritime. 94% des entreprises déclarent constater des surcoûts sur les 3 derniers mois. Les prix des containers ont été multiplié par 3, par 4 et parfois par 5 depuis octobre 2020.
Une perte qui risque soit d’être répercutée sur les consommateurs, 60% des entreprises interrogées envisageant d’augmenter le prix final, soit d’impacter encore plus les marges des entreprises pour protéger le consommateur (97% de réponses en ce sens) alors que leur situation économique est déjà mise à mal par les fermetures administratives de nombreux points de vente au cours de l’année 2020.
A ceci s’ajoutent d’autres difficultés liées :
- Retards de livraison des clients ayant pour conséquence l’application de pénalités et/ou renégociation des contrats ;
- Niveaux de stocks de marchandises en baisse, rupture de produits ;
- Conflits avec certains partenaires par manque de place sur les bateaux ;
- Perte de marchés anticipée ;
- Absence de containers réfrigérés disponibles pour l’alimentaire.
De nombreux produits proposés aux consommateurs français et européens sont impactés : outillage portatif (tondeuses, perceuses...), ordinateurs, imprimantes, TV, petit électroménager (robots de cuisine...), appareil photos, pelles hydrauliques mais aussi pièces détachées et, dans l’alimentaire, les produits de la mer surgelés ainsi que les fruits et légumes.
Bon à savoir :
La FICIME - et ses deux syndicats adhérents, le SECIMAVI (électronique grand public) et le SECIMPAC (outillage portatif), la FIPA et ses syndicats adhérents le SNCE (produis congelés et surgelés) et le SNS (épicerie), ainsi que le CSIF appellent l’attention du gouvernement et des autorités nationales et européennes sur une situation qui fragilise les chaînes d’approvisionnement de nombreux produits essentiels.