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RESEAU BIODIVERSITE POUR LES ABEILLES : Découvrez 4 pistes de réflexion pour modifier le Plan de Développement Durable de lʼApiculture et éviter la surmortalité des abeilles

thumb_LOGO-BIODIVERSITE-ABEILLESA lʼheure des derniers arbitrages du nouveau plan Ecophyto qui va être dévoilé le 30 janvier 2015 par le Ministre de lʼAgriculture, le sort des abeilles domestiques et plus largement des pollinisateurs fait de nouveau les gros titres de la presse. Le débat autour de la santé des abeilles se réduit bien souvent au seul facteur des pesticides. Cela conduit à ignorer les enjeux sanitaires, la disponibilité en médicaments vétérinaires, les questions liées à la ressource alimentaire, la formation des apiculteurs, lʼorganisation technique et économique de la filière… Le Plan de Développement Durable de lʼApiculture établi par François Gerster et lancé en 2012 ne fonctionne pas comme en attestent les deux dernières saisons apicoles que lʼon peut qualifier de catastrophiques. Il doit donc être revu et corrigé au plus vite.

A lʼapproche des annonces dʼune nouvelle version du plan Ecophyto, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles présente donc 4 axes de travail pour adapter le PDDA (Plan de Développement Durable de lʼApiculture) aux enjeux de la filière et éviter ainsi une nouvelle année noire après celles vécues en 2013 et 2014.

En effet, depuis 20 ans, la réglementation pour le secteur de lʼagriculture nʼa fait que sʼaccroitre dans des domaines où cela ne se justifie pas nécessairement. Or, la surmortalité des abeilles, elle, se poursuit… Il est donc temps de traiter les vrais problèmes de lʼapiculture, sans tabou.

Or, depuis des années, on ne peut que constater que la question des pesticides est malheureusement bien souvent confondue, voire fusionnée, avec celle de la santé des abeilles et même de lʼensemble de la filière. Cela cultive le climat de méfiance entre apiculteurs et agriculteurs, alors que cʼest en faisant dialoguer deux professions qui ignorent leurs contraintes réciproques que lʼon peut améliorer la situation.

« Loin des clichés véhiculés à Paris, la réalité du terrain a considérablement évolué au cours des dernières années » explique Philippe Lecompte, apiculteur bio et Président du Réseau Biodiversité pour les Abeilles. « Aujourdʼhui, il y a beaucoup dʼéchanges, notamment avant les traitements phytosanitaires réalisés par les agriculteurs pour protéger leurs cultures. Nos intérêts sont convergents : nous, apiculteurs, avons besoin de ressources pour nos abeilles comme le colza, le tournesol, la luzerne… Et les agriculteurs sont de plus en plus conscients de lʼimportance dʼavoir des colonies présentes sur leur territoire afin dʼassurer une bonne pollinisation de leurs cultures. Cela se traduit à la récolte par un gain de productivité ou de qualité. Cʼest du gagnant-gagnant. Et la confiance mutuelle est lʼingrédient clé » poursuit-il en précisant que de nombreux agriculteurs sʼinitient à lʼapiculture.

Pour le Réseau Biodiversité pour les Abeilles, il faut impérativement capitaliser sur cette confiance mutuelle en évitant le piège de la « surréglementation » qui nʼa dʼailleurs pas apporté la moindre bribe de réponse depuis des années, ni sur la réduction de lʼusage des pesticides, ni sur la santé des abeilles. Si le monde agricole dans son ensemble doit continuer à faire évoluer ses pratiques pour concilier un impératif de production avec le respect de lʼenvironnement et la durabilité du modèle agricole, il est clair quʼil a davantage besoin dʼencouragements.

Alors quʼune nouvelle saison apicole va démarrer dans quelques semaines, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles préconise quelques pistes pour sortir la filière apicole française de la crise quʼelle traverse depuis plus de 20 ans et du naufrage de 2014, année noire :

Sur le sanitaire :

  • Encourager la recherche publique et privée (à renforcer dans le PPDA)
  • Rendre obligatoire le traitement anti-Varroa (non présent dans le PPDA)
  • Proposer des formations continues pour les apiculteurs pour répondre aux nouveaux enjeux (nouveaux parasites, virus, pathologies…) (non présent dans le PPDA)

Sur la ressource alimentaire :

  • Développer les jachères apicoles, véritables garde-mangers pour les abeilles, sources de pollen et de nectar indispensables au maintien de la défense immunitaire. Mettre en place des aides pour les agriculteurs (non présent dans le PPDA, ni dans la nouvelle PAC)
  • Développer les intercultures mellifères (CIPAN – Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates) (à renforcer dans le PPDA)
  • Permettre la mise en place de légumineuses sur les bandes enherbées (à renforcer dans le PPDA)
  • Favoriser la ressource en pollen et en nectar dans les zones non agricoles et les délaissés de lʼagriculture (non présent dans le PPDA)

Sur les pesticides :

  • Encourager le dialogue et la confiance entre apiculteurs et agriculteurs, notamment par lʼinformation préalable au traitement (à renforcer dans le PPDA)
  • Poursuivre la recherche publique et privée sur lʼimpact des pesticides
  • Soutenir lʼinnovation agronomique pour permettre le maintien, voire le développement, des surfaces de colza, tournesol, luzerne (non présent dans le PPDA)

Sur lʼorganisation de la filière :

  • Sʼassurer de la mise en œuvre des mesures apicoles comme par exemple la déclaration obligatoire des ruches
  • Mettre en place un plan ambitieux dʼinstallation de jeunes apiculteurs professionnels (non présent dans le PPDA)
  • Définir des indicateurs sur lʼefficacité des politiques publiques nationale et européenne (non présent dans le PPDA)
  • Faire évoluer en profondeur le Plan de Développement Durable de lʼApiculture

A propos du Réseau Biodiversité pour les Abeilles :

Fondé par Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel à Ville en Tardenois (Champagne), le Réseau Biodiversité pour les Abeilles sʼimpose depuis sa création en 2007 comme lʼexpert de lʼalimentation des colonies.

Acteur innovant et incontournable dans la déclinaison de la biodiversité en France, il coordonne le développement et la mise en place de jachères apicoles et dʼintercultures mellifères.

Véritables garde-manger pour abeilles, ces oasis de biodiversité sont réparties sur lʼensemble du territoire et contribuent de manière efficace au renouvellement du dialogue entre apiculteurs et agriculteurs grâce à un partenariat gagnant - gagnant.

A ce jour, plus de 15.000 hectares consacrés à lʼalimentation des pollinisateurs et au maintien de la biodiversité sont ainsi recensés.

Source : Réseau Biodiversité pour les Abeilles

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Dernière modification le samedi, 06 janvier 2018 18:38

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