Scoop Secteur-Vert.com ! Claude FOULON, Vice-Président de l'Association ENVIRONNEMENT & SANTE DU VIVANT / ENVIRONMENT & LIVING HEALTH, nous confirme que les sols sont aussi pollués que les rivières et les fleuves de France par des métaux lourds, des hydrocarbures, des PCB (ou polychlorobiphényles), des PFAS (PFAS est l'acronyme anglais de substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées), reconnus par les scientifiques comme étant des polluants éternels, toxiques, perturbateurs endocriniens et à l’origines de maladies graves (plusieurs types de cancers).

Mais Claude FOULON n'en reste pas là. Il nous révèle aussi et surtout une situation pour le moins alarmante voire scandaleuse, qui représente un véritable problème de santé publique. En effet, selon Claude FOULON, rien n'a jamais été fait jusqu'à présent, en France, contrairement à d'autres pays, pour supprimer cette "pollution éternelle" des sols !

Une pollution insidieuse qui touche l'ensemble la population (consommateurs, agriculteurs, jardiniers amateurs...) contre laquelle il est pourtant désormais possible de lutter efficacement et ce, grâce aux solutions techniques et technologiques innovantes proposées par ENVIRONNEMENT & SANTE DU VIVANT.       

Secteur Vert : Claude Foulon, vous êtes vice-président de l'Association Environnement & Santé du Vivant qui est une Association loi de 1901 mais vous êtes également un expert horticole depuis de très nombreuses années. Vous travaillez avec Jacques Vernin, votre président. Vous êtes centré en particulier sur toutes les problématiques de l'eau, de la pollution de l'eau, de la dépollution, du recyclage, mais vous travaillez également sur un nouveau projet concernant les sols. Pourquoi est-ce que les sols sont si importants aujourd'hui ?

Claude Foulon : Comme l'a évoqué notre président l'eau c'est la vie et le sol finalement, cette terre, c'est un peu la méconnue. Finalement la terre est aussi polluée que l'eau, c'est ça qui est dramatique. Donc on est en train de travailler sur un projet sur la valorisation des sédiments. Les sédiments finalement c'est cette vase qu’il y a dans le fond des rivières, sur les sites portuaires, dans les fleuves et il faut absolument éradiquer cette vase parce qu’il y a après toute la problématique environnementale et de santé.

Secteur Vert : Justement, quelle est la problématique autour des vases ?

Claude Foulon : Si vous voulez, on a laissé aller depuis des décennies en disant : « après tout finalement on va laisser circuler là-bas ; ça arrivera bien jusqu'à la mer et puis après, ça sera mélangé ». Mais là, ce n’est pas du tout comme ça qu'il faut voir le problème parce que c'est cette vase, elle ne s'en va pas si vite que ça. Elle se stocke sur des sites portuaires, sur des endroits et est à l'état latent. Il faut vraiment, mais vraiment, régler ce problème à savoir son extraction. Voilà, le mot est lâché, son extraction dans de bonnes conditions technologiques.

Secteur Vert : Quel est le lien entre justement les vases, les boues fluviales et le sol ?

Claude Foulon : C'est une excellente question. Ce qui est important à savoir c’est que le sol est un milieu vivant et non une poubelle. Donc ce qu'il faudrait, c'est que comme nous avons une technologie pour extraire ces sédiments, s'ils sont très pollués, ce ne sera pas la bonne solution de les étendre dans les terres agricoles, dans les substrats horticoles, végétalisation des toits terrasses. Il faudrait donc que cela soit contrôlé sur le plan scientifique par des analyses scientifiques et par des connaissances du sol, des substrats, etc.

Secteur Vert : Autrement dit, ces boues fluviales dont vous nous parlez sont utilisées aujourd'hui sans prendre beaucoup de précautions pour être ajoutées à des terres agricoles, à des terres horticoles également ?

Claude Foulon : Exact ! C'est là la grosse problématique. Et il ne faut pas oublier que quand poussent des céréales, des légumes, etc. ça va dans les fruits, dans les légumes et après ça devient une problématique pour la santé humaine.

Secteur Vert :  Pourquoi utilise-t-on ces boues fluviales ? Parce que ce l’on considère que ce sont des boues sédimentaires et il y a beaucoup de de nutriments dedans ? Que cela peut régénérer les sols ?

Claude Foulon : Comme vous le savez, on est dans une économie de marché et seul le business compte. Donc c'est tellement plus simple de régler les problèmes avec facilité.

Secteur Vert : Qu'est-ce que l'on trouve comme polluants dans ces boues fluviales ?

Claude Foulon : On trouve des métaux lourds et, comme l'a souligné notre président aussi, des perturbateurs endocriniens. Enfin tout ce qui est mauvais pour notre santé.

ENVIRONNEMENT & SANTE DU VIVANT : Claude FOULON et Jacques VERNIN ©2023 Secteur-Vert.com

Secteur Vert : Et donc ça on peut le retrouver à terme dans son assiette ? Le consommateur va retrouver, dans les fruits et légumes qu'il consomme, tous ces polluants ?

Claude Foulon : Exact. Et alors ce que je voulais aussi vous dire, pour prolonger un peu, on pense même aussi qu’avec les eaux usées on ne doit pas faire n'importe quoi. On ne doit pas faire n'importe quoi avec la vase et les boues dans les sols. Nous avons les compétences, les connaissances scientifiques et techniques pour régler tous ces problèmes. On a aujourd'hui le bio -parce qu’il faut avoir une vision globale sur les plantes- le biocontrôle, comprendre ce que c'est qu'une plante et, si vous voulez, que ça devienne vraiment toute une vision globale sur la santé végétale, qui finalement correspond à la santé humaine. C'est un gros travail !

Secteur Vert : On sait aujourd'hui qu’il existe des solutions de dépollution à partir des plantes. Qu'en pensez-vous ?

Claude Foulon : C'est déjà très utilisé et vous avez raison de le souligner mais nous, on voudrait aller plus loin. Nous, nous pensons qu’avec les bactéries, les champignons, un gros travail reste à faire. Il suffit de prendre une information source INRA : dans 1 gramme de terre il y a 1 milliard de bactéries. Je ne sais pas si vous vous rendez compte ! Et à 95%, elles sont utiles pour l'homme. Donc il y a un travail très intéressant avec à faire avec la recherche scientifique, avec les agriculteurs, avec tout ce qui est technique, tout ce qui est essais ; ça demande un travail énorme. On doit travailler ensemble sur cette problématique de l'eau et du sol.

Secteur Vert : Autrement dit, il faut finalement favoriser la biodiversité ?

Claude Foulon : C’est exact. Aujourd'hui ce n'est pas une mode l'écologie. Comme vous le soulignez, la biodiversité il faut la respecter. Parce que si l’on ne respecte pas toute cette belle nature, vous savez très bien qu'on en subit automatiquement les conséquences sur la santé humaine et animale.

Secteur Vert : Est-ce que selon vous les consommateurs ont conscience de l'importance du sol, dans leur jardin, dans leur potager, et puis d'une manière générale dans la vie de tous les jours, en France ?

Claude Foulon : Cela commence un peu à se savoir. Actuellement, les mairies font un travail très intéressant sur de la vente ou de la location de composteurs. On le sait. C'est une bonne stratégie mais il faut nourrir le monde, donc je me tourne plutôt vers l'agriculture qui est un secteur stratégique pour la France.

Secteur Vert : Est-ce qu'on peut malgré tout se passer du sol pour produire des fruits et des légumes ?

Claude Foulon : Bien sûr. C'est vrai que si l’on regarde du côté de la technologie hors sol, sur du support de laine de verre et des solutions nutritives… bien sûr que l’on peut se passer de la terre. Mais enfin je pense, et nous sommes tous d'accord, que rien n'est plus efficace que la santé d'un sol et le vivant. On ne peut pas aujourd'hui aller contre le vivant parce que franchement on va à notre perte.

Secteur Vert : Est-ce qu'il y a aujourd’hui des analyses de sol qui existent au niveau national, au niveau des régions, au niveau des départements ?

Claude Foulon : Nous avons des experts pour les analyses de sol, d'eau et tout ça. En France, on ne manque pas d'expertise. Je me répète : en France, on ne manque pas d'expertise. Par contre, la grosse problématique c'est que les gens ont du mal à travailler ensemble. Et l'avenir, ça sera de grouper toutes ces compétences. Vous savez finalement, il faut copier un peu sur la nature et sur sa diversité. On doit diversifier toutes les compétences et travailler ensemble. On n’a plus le choix ! En plus, comme vous le savez, il arrive maintenant l'intelligence artificielle qui va être extraordinaire pour l'avenir. Et pour certains qui ont des égos un peu surdimensionnés, ça va au moins pouvoir faire avancer tout le business. Je crois beaucoup à l'intelligence artificielle, à cette technologie où vraiment on va vraiment pouvoir grouper toutes les compétences scientifiques pour aller plus loin. Parce que, comme je vous le dis, que ça soit le biocontrôle, que ça soit tout ce qui concerne le sol, sa complexité, cela demande des connaissances qu’aucun homme seul n’a la cervelle assez grande pour tout savoir.

Secteur Vert : Vous nous parlez aujourd'hui de l’étude des sols, de la qualité des sols alors notre réflexion à l'instant se portait sur la France, effectivement. Mais au niveau international on peut s'interroger parce que nous savons que, d'ici eu une vingtaine d'années, nous serons pratiquement 10 milliards d'êtres humains sur terre, 10 milliards de bouches à nourrir et, par conséquent, il va falloir que cette question, cette réflexion autour de la qualité des sols soit posée au niveau mondial ?

Claude Foulon : Exact. On n'a pas le choix, la France, l'Europe… Et nous, de toutes façons avec notre président (Jacques Vernin / ndlr.) on a une vision mondiale sur l'eau parce que l’on voudrait nettoyer toutes les rivières du monde.

Secteur Vert : Et donc, par voie de conséquence, assurer la qualité des sols…

Claude Foulon : Exactement ; on ne peut pas aller contre le sol. Et, comme vous le savez, l'eau passe par le sol. Tout le système, tout le cycle de la vie, l'eau ça passe par le sol.

Secteur Vert :  Aujourd'hui, à l'heure où nous parlons, il y a des inondations très importantes dans le Nord de la France, des rivières qui sont sorties de leur lit… Est-ce que cela a aussi une conséquence sur les sols ?

Claude Foulon : C'est un vaste débat. Comme vous le savez, il ne faut peut-être pas trop construire de maisons près des rivières, il faut laisser aussi un peu la nature divaguer, si je peux m'exprimer ainsi. Quand je regarde toutes ces émissions à la télévision, je pense que ça peut être réglé. Il faudrait replanter les haies, par exemple. Enfin il y a il y a tout un tas de travail qui est en train de se faire, mais la plantation des haies ça va faire 40 ans qu'on en parler. Mais rien ne bouge dans la société.
C'est vrai que vous posez une question très intéressante, parce qu’aujourd'hui on a un dilemme, une problématique… On a une agriculture performante, avec des drones, toute la technologie, tout le secteur scientifique, l'Inra, toutes ces belles instances… On a tout pour travailler et puis de l'autre côté on a aussi les bio, la culture biologique, le respect des sols. Mais moi je pense qu'il ne faut pas opposer tout ça ; il faut travailler ensemble parce que chacun apporte des solutions. Je pense qu'il ne faut pas opposer, par exemple, l'agroforesterie, l'agriculture biologique …  Le combat n'est pas là. Le combat c'est de rassembler des compétences scientifiques et techniques et surtout du terrain, faire des analyses et se dire : on devrait peut-être faire comme ça maintenant, on devrait peut-être changer.

Secteur Vert : Mais est-ce que vous ne pensez pas qu'il faut aussi à un moment donné songer à la régénération des sols, parce que le sol, en tant que tel, c'est une toute petite épaisseur de quelques dizaines de centimètres ? Et l’on sait que - on y faisait allusion à l'instant avec le dérèglement climatique - on peut avoir des phénomènes d'érosion qui empêchent, à terme, le maintien du sol. Donc est-ce qu'il ne faudrait pas planter des haies, mais aussi planter des arbres et trouver d'autres solutions qui soient pérennes ?

Claude Foulon : Vous avez raison de le souligner. De toutes façons, le sol est vivant sur 30 cm d’épaisseur et là il faudra donc apporter des amendements organiques et d'autres produits qui sont connus. Il pourrait y avoir de la dolomite. Il y a tout un tas de produits qui sont oubliés. Les algues, nos anciens les utilisaient. Il y a vraiment un très gros travail à faire sur le sol, le travail du sol, cette protection de la rhizosphère ; c'est ça l'enjeu de demain. C'est comment fonctionne cette rhizosphère, parce que l'on a très peu de connaissances. La rhizosphère du sol c’est en fait toutes ces racines…C'est un peu comme le microbiote intestinal. Voilà, on doit travailler ensemble aussi bien avec les médecins, les scientifiques… On a tout dans le monde, en France ; les compétences sont présentes, il faut absolument grouper toutes ces compétences.

Secteur Vert : Qu’est-ce qui se passe au niveau des autres pays européens sur cette étude, sur cette approche autour du sol ?

 Claude Foulon : Je pense quand on regarde un petit peu dans certaines revues, tout le monde s'intéresse au sol en Europe en fait, même au niveau mondial, mais je pense qu'on a du mal. Le partage des connaissances se fait par les réseaux sociaux, par de l'information par des colloques - et Dieu sait si en France on ne manque pas de colloque ! - je vais faire un peu d’humour :  il y a autant de colloques que de bistrots à Paris, mais au contraire c'est formidable. En plus de ça, ces colloques sont très enrichissants et gratuits. Mais si vous voulez, je le répète, il faut grouper des compétences. Si chacun travaille dans son coin, vous savez comme les abeilles -je compare les être humains à une ruche- chacun est dans sa petite alvéole bien tranquille Eh bien c'est fini les alvéoles, il faut éclater tout ça.

Secteur Vert : Est-ce qu’aujourd'hui vous pensez que l’on pourra avoir un organisme qui sera à même de centraliser les données autour des analyses de sol, autour de la qualité du sol car, finalement, à vous entendre on a l'impression que vous abordez une question cruciale mais qui est tellement banale que finalement elle n'est pas encore prise suffisamment en considération ?

Claude Foulon : Vous avez raison ! Et je le répète, je crois beaucoup l'intelligence artificielle parce que là on va avoir un outil extraordinaire à savoir que, vous vous rendez compte, on va prendre les plus grands spécialistes des sols, de l'eau, etc., chacun dans son domaine, sur l'ADN végétal. Enfin je fais une parenthèse aussi : vous savez, en France, on est en train de laisser tomber la génétique ce qui est quand même dramatique ! il faut relancer la génétique et toutes ces compétences avec l'intelligence artificielle. On va avoir des solutions extraordinaires et tout le monde a sa place, les petits comme les gros.

Secteur Vert : Alors, Claude Foulon, est ce que le sol peut être recyclé ?

Claude Foulon : Ah mais bien sûr. La nature s’en charge.

A propos d’ENVIRONNEMENT & SANTE du VIVANT :

ENVIRONNEMENT & SANTE du VIVANT, guidée par les Lois de la Constitution et de la Charte de l’Environnement, a pour objectif primordial d’agir pour dépolluer et préserver la RESSOURCE VITALE de notre planète : l’EAU. La ressource en EAU est indispensable au Vivant, toutes espèces confondues, sur notre Terre et à son environnement.

Les fleuves et rivières de France, entre autres, sont infestés par des polluants de la chimie organique, dont les perturbateurs endocriniens, les métaux lourds et minéraux de toutes sortes qui menacent la Biodiversité et la Pérennité des espèces, dont l’espèce humaine. En conséquence, les Arrêtés

Préfectoraux y interdisent la baignade et la consommation des poissons, crustacés et coquillages.

La restauration d’un Environnement sain est donc une Mission de Santé et de Salut Public. Ainsi, l’objectif est la mise en œuvre de la filière opérationnelle des Entreprises de dépollution que nous avons constituée. C’est un Devoir au bénéfice de toutes les générations du Vivant.

L’Association ENVIRONNEMENT & SANTE DU VIVANT :

• Coordonne les Entreprises d’extraction des sédiments, leurs traitements et leurs valorisations qu’ils soient fluviaux, marins ou autres par les procédés adaptés à la production d’énergie, intrants agricoles, horticoles, relevage des berges pour protection contre les inondations, voies de circulation le long du cours d’eau et/ou végétalisation... De même, elle favorise la remise en fonction des barrages et des moulins sur les cours d’eau producteurs d’électricité 24/24h qui s’opposent par leur fraîcheur et profondeur au réchauffement climatique, favorisant la reproduction de la faune aquatique et la pisciculture en eau douce.
• Coordonne la mise en pratique de l’évolution de toutes les technologies et biotechnologies visant aux économies d’eau et de pesticides ainsi qu’à l’amélioration par génie génétique, du système immunitaire des végétaux pour résister à leurs agresseurs.
• Coordonne les applications des sciences et techniques numériques, de l’Intelligence artificielle et toutes techniques innovantes adaptées à chacun des objectifs mis en application pour l’amélioration de l’ENVIRONNEMENT & SANTE DU VIVANT exposés ci-dessus.

L’Association veille à promouvoir les actions qu’elle conduit à l’échelon national et international.

Source : Association Environnement & Santé du Vivant
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