Depuis  2006, date à laquelle il a été identifié en France, le Rhynchophorus ferrugineus ou charançon rouge du palmier s’attaque de façon significative au patrimoine emblématique méridional que sont les palmiers. Depuis le début de l’année, Bayer accompagne les communautés d’agglomération de Toulon Provence Méditerranée et Fréjus-Saint-Raphaël dans un dispositif expérimental de lutte par injection.

En  juillet 2010, un  premier  arrêté  ministériel impose aux collectivités et aux particuliers la lutte obligatoire contre l’insecte ravageur sur l’ensemble du littoral méditerranéen. Devant l’augmentation des cas de zones infestées, la Direction Générale de l’Alimentation a sollicité l’activité Espaces Verts du groupe Bayer, début 2012, afin d’accompagner les communes volontaires du département du Var dans un protocole visant à éradiquer les populations de charançons.

L’arrêté du 20 mars 2012 introduit ainsi le dispositif expérimental Confidor® Vert & Ynject® de Bayer ; une circulaire d’application en précise le protocole. 

Les ravages du "tueur de palmiers" 

Originaire d’Asie, le charançon rouge du palmier fait son apparition en Europe en 1994, en Espagne d’abord, puis au Portugal. Ces pays sont fortement touchés par le "tueur de palmiers" qui dévore littéralement le cœur de la plante.

Après l’Italie en 2004, il est signalé deux ans plus tard à Chypre, en Grèce et en France, où il sévit dans les départements du Var, des  Alpes-Maritimes, de la Corse et jusqu’en Languedoc-Roussillon.

En 2007, Bayer, en collaboration avec la société espagnole Fertinyect, met au point pour la péninsule ibérique un dispositif par injection dont la principale caractéristique est le ciblage des larves au sein du palmier. Le système est composé de son insecticide systémique, le Confidor Vert®, et de l’injecteur Ynject® (marque déposée de la société espagnole Fertinyect).

L’efficacité avérée de ce type de traitement en Espagne et au Portugal a conduit la Direction Générale de l’Alimentation à faire appel à Bayer, pour proposer rapidement aux communes concernées ce nouveau moyen de lutte.

Le principe du traitement : l’injection sous basse pression 

Cette méthode spécifique, appelée endothérapie ou traitement par injection, permet de faire pénétrer et de véhiculer l’insecticide dans le stipe du palmier (la tige robuste qui fait office de tronc) vers la zone de croissance infestée de la plante (zone ciblée par les larves pour s’y nourrir).

Par le biais de l’injection, le Confidor Vert® migre avec la sève brute et ce, jusque dans les hauteurs du palmier, grâce aux propriétés de systémie ascendante du produit.

Une fois injecté au cœur de la plante, l’insecticide agit sur les larves, à la fois par contact et par ingestion, ce qui lui confère  une bonne persistance d’action et réduit le nombre de traitements dans l’année (4 traitements au lieu de 10 à 12 avec les méthodes existantes par pulvérisation).

La  méthode d’application par injection  basse pression (1.5 bar) présente en outre de nombreux avantages :

• elle limite les risques, tant pour l’utilisateur que pour l’environnement, puisque le produit n’est pas pulvérisé mais injecté directement dans le palmier,
• elle réduit le nombre d’applications,
• sa simplicité de mise en œuvre ne nécessite pas d’investissement coûteux et permet aux chantiers de s’intégrer facilement dans l’environnement urbain,
• elle n’entraîne pas d’effets secondaires indésirables sur le palmier.

Un dispositif bien encadré

Le protocole expérimental consiste à tester l’injection en conditions réelles, en tant que moyen de lutte préventive. Il vise à valider les connaissances et l’expérience acquises, en Espagne notamment. Il concerne  pour l’instant  les communes de la communauté d’agglomération de Toulon Provence Méditerranée et de Fréjus-Saint-Raphaël*, sous des conditions très strictes d’application.

Le traitement par injection doit être administré uniquement :

• dans le périmètre de traitements préventifs obligatoires (zone des  100 mètres du foyer d’infestation), 
• sur des palmiers de plantation en espaces verts et chez les particuliers,
• par des entreprises spécialisées ou services municipaux habilités, ayant reçu notamment une formation spécifique dispensée par Bayer et s’étant engagés par contrat (applicateur  agréé Bayer) à respecter les conditions de mise en œuvre et de suivi du dispositif  expérimental.

Par ailleurs, chaque chantier d’injection doit être signalé à la mairie de la commune concernée, dans un délai minimal de 3 jours ouvrés avant  sa mise en place. Cet enregistrement permettra de suivre les étapes et la réalisation du dispositif.

Une fois l’application réalisée, la zone, qui avait été fermée au public, peut être rouverte sans délai. Les trous effectués dans le stipe du palmier peuvent être rebouchés. Quant au matériel utilisé pour les injections, il est géré comme un Emballage Vide de Produits Phytosanitaires (EVPP) et suit la filière de collecte spécifique (ADIVALOR).

Dans le but de protéger les insectes pollinisateurs, le dispositif impose également de couper les inflorescences avant la floraison du palmier traité ou à traiter annuellement. 

De son côté, le propriétaire qui fait appel à un applicateur professionnel autorise la collecte de données de suivi de l’expérimentation par la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON PACA).

L’opération a débuté, voici  quelques semaines, avec la formation  d’applicateurs privés ou issus de collectivités territoriales locales ; au total, plus d’une centaine de personnes. Véritable enjeu,  Bayer  Espaces Verts espère voir le dispositif étendu aux autres départements concernés.

* Le dispositif expérimental est applicable sur les 12 communes de l’Aire de Toulon Provence Méditerranée (Carqueiranne, Hyères, La Crau, La Seyne sur Mer, La Valette, Le Pradet, Le Revest Les Eaux, Ollioules, SaintMandrier, Six Fours les Plages, Toulon) ainsi que sur celles de Fréjus et Saint-Raphaël.

Bon à savoir :

• Confidor Vert®
• Mentions légales :
• AMM n°2000416 – détenteur Bayer BES France
• Composition : 200 g/l d’imidaclopride (concentré soluble)
• Classement toxicité : sans
• Classé N (R50/53) : dangereux pour l’environnement.

Source : Bayer