« Mesdames les Présidentes,
Messieurs les Présidents,
Chers partenaires,
Chers collègues,
En ce début d’année 2014 permettez-moi de vous souhaiter tous mes vœux de réussite et d’excellence.
Nelson Mandela expliquait qu’en en prison, un jardin est une des rares choses qu'on puisse maîtriser. « Semer une graine, disait-il, la regarder pousser, la soigner et en récolter les fruits procure une satisfaction simple mais durable. Le sentiment d'être le gardien de cette petite étendue de terre donne un petit goût de liberté ».
Je vous souhaite donc de semer beaucoup en ce début d’année pour briser les chaines de nos habitudes qui deviennent parfois des carcans et qui nous privent d’entreprendre, d’aimer, et de penser toujours que le meilleur est pour demain.
L’entrepreneur, le chef d’entreprise, est celui qui crée l’étincelle première. Il donne l’impulsion à la croissance et au cycle économique en générant innovation, rupture et transformation. C’est un tempérament qui démontre une capacité d’aller seul de l’avant et de ne pas sentir l’insécurité et la résistance comme des éléments insurmontables.
Je suis très heureuse de Présider l’Unep depuis le 4 décembre dernier et de poursuivre le travail de mes prédécesseurs, Emmanuel Mony, Didier Leroux et Jean Millet, pour représenter les 28 000 chefs d’entreprises, et avec eux les 92 000 actifs qui composent aujourd’hui notre branche d’activité.
Si le chef d’entreprise est celui qui crée l’étincelle première, l’Unep est son foyer.
Nous vivons dans un monde de changement perpétuel, de compétition féroce, d’innovations débordantes et d’exigences sociales.
2014 n’échappera pas à la règle !
Le chef d’entreprise, aujourd’hui, ne peut donc plus rester seul à l’écart. Il lui faut impérativement rejoindre sa famille professionnelle qui représente sa branche d’activité.
Mais il faut aussi que notre organisation, l’Unep, aille à sa rencontre, soit à son écoute et lui dise ce qu’elle fait pour lui, maintenant, mais aussi pour la profession dans son ensemble et dans le temps.
Et elle fait beaucoup !
L’immense travail, initié depuis 10 ans sous la présidence de Jean Millet, mise en place sous la Présidence de Didier Leroux et formidablement consolidé sous la présidence d’Emmanuel Mony, nous permet, aujourd’hui, ensemble, d’aller plus vite et plus loin pour garantir à nos clients le professionnalisme des entreprises du paysage.
Chacun sait que le contexte économique est particulière tendu. Les chiffres de l’année 2013 sont là pour en attester : Notre activité a fait juste +0,5% sur l’ensemble des marchés (+1 sur le marché des particuliers et 0 sur celui des marchés publics et des marchés privés collectifs), l’état des carnets de commandes est en baisse passant de 126 jours à 115 jours. Et le top 3 des préoccupations des chefs d’entreprise reste inchangé :
- Les carnets de commandes,
- Les charges,
- La TVA sur les entreprises de Service à la Personne.
Et même si notre secteur résiste, peut-être un peu mieux que d’autre, les moyens de l’ensemble de nos clients se raréfient.
Pour autant, les jardins et les espaces verts ont le vent en poupe. Sources de bien être, lieux de partage, éléments de santé publique et acteurs positifs de l’environnement, leur contribution sociétale est de plus en plus reconnue.
Mais il faut, encore et toujours, démontrer leurs bénéfices ; et dans la période actuelle montrer le retour sur investissement que cela génère. Un certain nombre de villes l’ont bien compris. Le palmarès des villes les plus vertes de France que nous allons sortir dans quelques jours en est la preuve. Mais derrière le peloton de tête, il y a beaucoup trop de villes dont les élus n’ont pas encore pris conscience à la fois de l’attente sociétale et des bénéfices que les espaces verts procurent.
Nous constatons aussi que notre métier évolue très vite, guidé par les demandes de nos clients.
Il nous faudra donc être de plus en plus interdisciplinaire, intégrer l’ingénierie et les études et maitriser les écosystèmes pour être les messagers et les garants de la biodiversité.
Notre profession est en pleine mutation. A nous de l’accompagner.
C’est pour cela que les trois grands axes de notre stratégie 2014/2016 seront de :
- promouvoir la diversité des entreprises et leurs marchés,
- de professionnaliser les pratiques et les acteurs,
- de s’engager pour la biodiversité et la satisfaction des clients.
Il nous faut, en premier lieu, continué à assoir l’identité des entreprises du paysage et expliquer qui nous sommes et ce que nous faisons. La diversité et l’évolution constante de nos métiers doivent faire l’objet d’une promotion importante. Les nouveaux besoins, les nouveaux marchés et les nouvelles techniques nous obligent à être très pédagogues.
Nous devons réinvestir le mot jardin pour expliquer tout ce qu’il recouvre : du paysagisme d’intérieur au reboisement en passant par le génie écologique, l’élagage, la maçonnerie paysagère, l’écopastoralisme, mais aussi les toitures et murs végétalisés, sans oublier, bien entendu, la création et l’entretien de terrain de sport, d’espaces verts public et de jardins d’entreprises et de particuliers. Il nous faut promouvoir la diversité des tailles d’entreprise et valoriser les talents.
Avec une priorité : faire émerger la marque Expert Jardins que nous avons lancée en 2012 et la rendre incontournable quel que soit les marchés et les entreprises.
Il nous faut, ensuite, finaliser les règles professionnelles et mettre en place des parcours de formations pour qu’elles deviennent La référence pour l’ensemble des acteurs (Chefs d’entreprises, salariés, formateurs, concepteurs, prescripteurs, …). Il nous faut attirer les talents et les former, développer l’axe scientifique et rassembler les compétences externes.
Avec une priorité : rendre incontournable les règles professionnelles, initiées en 2011 et qui mobilisent plus de 150 professionnels investis dans leur rédaction.
Nous devons, enfin, permettre à nos adhérents de monter en compétence sur l’environnement et la biodiversité par l’innovation, l’expérimentation et la formation. Nous devons répondre aux besoins nouveaux de nos clients qui souhaitent de plus en plus une gestion intégrée de leurs chantiers.
Avec une priorité : développer l’innovation technique, mais aussi commerciale, environnementale, sociale.
Pour atteindre ces objectifs, notre Organisation Professionnelle doit travailler selon trois principes :
- être à l’écoute,
- être conviviale,
- être innovante.
Nous devons être à l’écoute pour défendre, accompagner, fidéliser nos adhérents, en recruter toujours de nouveaux et développer nos partenariats.
Un grand merci à tous les partenaires présents aujourd’hui. C’est avec vous que nous pourrons accompagner les entreprises du paysage dans cette période de mutation.
Un petit clin d’œil à Marc Loiseleur, qui après plus de 10 ans au Bureau de l’Unep, vient de prendre la Présidence de Qualipaysage. Merci, Marc, pour ton soutien et bon vent à toi.
Un second clin d’œil à Dominique Douard, président de Valhor, qui accompagne les 9 familles de l’horticulture, du paysage et de la fleuristerie dans la promotion et l’innovation. En ces temps difficiles, nous avons bien besoin de l’interprofession.
Mes respectueuses salutations, bien entendu, à Madame Avellin, conseiller du Ministre de l’Agriculture. Nous avons besoin de vous madame pour consolider la Branche du paysage au sein du monde agricole.
Enfin, merci aux représentants des syndicats de salariés qui sont présents. Depuis longtemps nous travaillons ensemble et ensemble nous continuerons à faire progresser notre profession.
Nous devons, en ces temps difficiles, faire particulièrement attention à la convivialité. Nous sommes tous engagés à l’Unep bénévolement et la convivialité de nos échanges doit inciter l’engagement et l’utilité de chacun au sein de l’Unep. Que Chaque adhérent devienne un militant, c’est notre objectif et notre souhait le plus profond.
Enfin, l’Unep doit être innovante et professionnelle pour être ancrée dans la société. L’Unep doit apporter de la valeur ajoutée dans son expertise et dans sa vision de l’évolution du secteur. Nous devons affirmer notre place comme partenaire indispensable, à travers notre compétence. Nous devons investir dans la recherche, la réflexion, la prospective. Nous devons travailler en réseau. Nous devons réinvestir le temps long, entre les politiques dont la vision s’arrête à la prochaine élection et les chefs d’entreprises dont la vision se limite trop souvent aux résultats trimestriels. A nous de travailler le long terme et la vision.
Grâce à cela nous cesserons d’être la main invisible du marché pour devenir la main tendue vers la société.
Voilà, en quelques mots notre stratégie pour 2014/ 2016 qui repose sur trois grand mots :
- Innovation,
- Formation,
- Ouverture.
Mais ce travail n’est pas celui d’une personne seule. C’est avec les présidents de région, les présidents de commission et de groupe technique de métier, avec l’ensemble des membres du Conseil d’Administration et avec les 400 élus de l’Unep que nous pourrons avancer, expliquer, convaincre.
C’est aussi avec l’ensemble des membres de mon Bureau, à qui je vais demander de me rejoindre pour que je vous les présente dans leurs nouvelles fonctions.
- Olivier Bedouelle, Premier Vice-président délégué à la responsabilité sociétale des entreprises du paysage et entrepreneur en Ile de France ;
- Nicolas Bourdin, Vice-Président délégué aux relations avec les adhérents et entrepreneur à Orléans ;
- Philippe Feugère, Vice-Président délégué à l’innovation et entrepreneur en ile de France ;
- Pascal Denimal, Vice-Président délégué aux affaires sociales et entrepreneur en ile de France ;
- Michel Gasquet, Vice-présidente déléguée à l’emploi et à la formation et entrepreneur en ile de France ;
- Fabienne Gorce, Secrétaire Générale déléguée à la santé et à la sécurité au travail et entrepreneur à Montpellier;
- Remi Empisse, secrétaire général adjoint, délégué aux questions Environnementales et entrepreneur à Calais;
- Jean Michel Bertaux, trésorier, délégué au service à la personne et entrepreneur à Bourges;
- Françoise Jeanneret, Trésorière adjointe, déléguée aux techniques de métiers et entrepreneurs à Besançon.
Voilà, tous ensemble, nous sommes à votre disposition pour construire l’avenir des 28 000 entreprises du paysage.
Et comme le disait Clémenceau : « l’avenir ce n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire ensemble ».
Catherine Muller
SNHF, le 22 janvier 2014 »
Source : Unep