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VAL’HOR : Retrouvez l’intégralité du discours du Président de Val’hor, Dominique DOUARD, lors de l’Assemblée Générale du 2 octobre 2012

VALHOR-D-DOUARDVoilà un an déjà que Dominique Douard préside aux destinées de Val’hor, Interprofession nationale reconnue de la filière horticole et du paysage. C’est dans le cadre de l’Assemblée Générale du 2 octobre 2012 que Dominique Douard a tenu tout particulièrement à rappeler les missions essentielles de l’interprofession – promotion du végétal et de la filière, développement des programmes d’étude et d’expérimentation, renforcement des labels de qualité – et ce, dans un contexte économique morose, certes, mais dans lequel le marché du végétal reste, incontestablement, une valeur sûre. Nous vous proposons donc de découvrir l’intégralité du discours du Président de Val’hor, un discours non seulement lucide et pragmatique mais aussi et surtout fédérateur et visionnaire, et ce, à l’image de l’action de Dominique Douard.

« Il s’est dit beaucoup de choses ce matin, alors ne m’en veuillez pas si vous trouvez certaines répétitions dans mes propos. Tout d’abord, je reviens sur le fait que cette Assemblée générale est aussi un anniversaire, celui de la première année d’application du nouvel accord interprofessionnel. Je pense qu’une  personne  qui viendrait parmi nous pour la première fois aurait peut-être du mal à s’imaginer l’intensité des débats et des discussions qui ont mené à la signature de cet accord. Nous avons là une démonstration, une fois de plus, que lorsque nous voulons faire des choses ensemble, il vaut mieux se parler avant qu’après.

C’est parce que les familles ont accepté de débattre avant qu’elles ont pu travailler dans d’excellentes conditions au cours de cette première année et, je l’espère bien, au cours des deux années qui nous restent. Nous sommes au tiers du chemin. Je tenais à dire et à affirmer que cet accord a été respecté aussi bien dans le fond que dans la forme. Vous le savez, j’y étais très attaché, notamment en matière de gouvernance, d’actions et de finances.

Les orateurs qui m’ont précédé ce matin vous ont apporté la preuve de ce résultat, lequel n’a été possible que parce qu’un certain nombre de conditions se sont trouvées réunies. Je voudrais revenir sur ces conditions, car elles peuvent échapper à un observateur un petit peu distant du quotidien de l’interprofession.

J’ai de nombreux mercis à dire et mon premier remerciement va aux présidents des familles. En effet, ils ont su débattre, discuter, et quand l’accord a été signé, ils ont su travailler ensemble dans un esprit de concorde, de compréhension, d’ouverture qui, je vous assure, me fait chaud au cœur. Je n’ai pas ménagé ma peine pour cela, mais sans l’effort des  présidents de familles pour comprendre l’autre, nous ne pourrions pas vous présenter ce que nous vous avons présenté aujourd’hui.

J’ai pu observer cette empathie entre les présidents, notamment à l’occasion de deux séminaires qui se sont déroulé l’un en janvier, l’autre au mois de juin. Au cours de ces séminaires, nous avons tout simplement appris à nous connaître plus profondément encore, au-delà des apparences, des  préjugés et nous avons bien compris que ce qui nous unissait était infiniment plus fort que ce qui pouvait nous séparer.

Je remercie aussi leurs directeurs, car le travail considérable qui a été fait et qui vous a été présenté n’aurait pas été possible sans une  implication accrue des directeurs et délégués généraux des associations et familles constitutives. Je le dis, car c’est un progrès par rapport à l’année précédente.

Le travail a été considérable, mais ils ont su travailler ensemble pour préparer les dossiers et faire en sorte que les élus bénévoles puissent avoir en main les éléments  pour mener l’interprofession. Les réunions ont été extrêmement nombreuses, les bureaux et conseils d’administration se sont déroulés dans des conditions tout à fait satisfaisantes, non pas par miracle ni par hasard, mais tout simplement parce que les directeurs et  leurs  collaborateurs respectifs ont su préparer les dossiers de manière exemplaire.

Bien entendu, je joins à ces compliments ceux que nous devons à la délégation permanente de Val'hor. Je suis entrepreneur, vous l’êtes aussi : je me suis attaché à essayer d’obtenir d’eux non pas de transformer Val'hor en une entreprise, mais  nous avons essayé, mes amis du Bureau et moi-même,  d’insuffler à cette délégation un esprit qui nous rapproche  des exigences de l’entreprise. Je dois vous dire aujourd’hui que tous les membres de la délégation, sans exception, chacun à son niveau, ont fait le maximum pour répondre à cette attente. Cela méritait d’être dit.

Je vais revenir très brièvement sur les résultats de l’année, car je voudrais notamment m’adresser aux représentants de la puissance publique pour leur dire que toutes ces actions qui peuvent paraître diverses sont des actions qui s’inscrivent, et c’est notre grande satisfaction, dans les missions fondamentales de notre interprofession, c'est-à-dire dans les missions conformes à l’article 631 du Code rural.

Je voudrais rappeler et souligner ces missions, car il vous a été présenté des actions par thèmes et par commissions. Je vais donc les recadrer très rapidement sur ce qui constitue les missions mêmes de l’interprofession.

1/ La première mission est de développer la consommation de produits et de services par la communication et la promotion collective. Je rappelle toujours cette mission avec plaisir parce qu’elle vient confirmer que tout le mal que nous nous donnons, tout le temps que nous passons, a pour objet de développer nos  entreprises, développer nos  marchés, assurer les emplois de nos salariés et préparer l’avenir.

Cette mission est pour moi la mission essentielle et le marché est absolument présent dans toutes nos réflexions. Il s’agit pour nous de susciter l’acte d’achat, de faire évoluer les comportements, d’où l’importance que nous attachons à cette campagne Design by Nature, d’intéresser d’autres tranches d’âge à notre métier bien souvent qualifié d’un peu trop traditionnel, de transformer la pensée verte en acte d’achat.

Nous souhaitons également intervenir auprès des prescripteurs, c'est-à-dire tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, directement ou indirectement, par leurs prescriptions ou leurs conseils, développent l’acte d’achat du végétal dans notre société.

2/ La deuxième mission consiste à favoriser le recrutement dans la filière par la valorisation des métiers et des savoir-faire. Là, nous abordons un sujet particulièrement délicat, car toutes les familles sont unanimes pour dire qu’elles ont  beaucoup de mal à recruter  les personnels dont elles ont besoin. Evidemment, cela peut paraître paradoxal dans une société qui, hélas, compte de plus en plus de chômeurs.

Comment faire ? Tout d’abord,  nous avons voulu là aussi rajeunir notre métier en nous adressant aux jeunes et aux adolescents ; c’est le sens d’un certain nombre d’actions, le sens de notre présence dans les écoles, car nous pensons que c’est à eux que nous devons nous adresser en premier.

Valoriser les métiers et les savoir-faire ne veut pas dire les renier, mais les « retoiletter »,  leur redonner un aspect attractif pour que les jeunes  brillants décident d’être des horticulteurs, des paysagistes, des fleuristes, etc. Cette action est extrêmement importante.

Bien évidemment, Val'hor n’a aucune mission en termes de formation  - nous sommes bien d’accord là-dessus - il s’agit simplement de donner à nos métiers l’envie de venir vers  eux. C’est effectivement un travail à très long terme.

3/ La troisième mission est de développer la connaissance du marché et de la filière par la réalisation et la diffusion d’études. Là encore, vous avez vu que de nombreuses actions entrent dans cette mission. Nous faisons appel à des instituts dont les deux principaux sont CSA et TNS Sofres.

Notre but est d’avoir des chiffres, des études, des statistiques afin d’aider nos cotisants  à prendre les bonnes décisions dans leurs entreprises. De la même manière qu’il faut s’approprier les campagnes de communication, il faut s’approprier les chiffres. Nous pouvons les aimer ou ne pas les aimer, mais les chiffres parlent à ceux qui veulent bien les lire.

Il y a dans les chiffres et les statistiques, des choses extrêmement intéressantes à retenir pour notre avenir. Pour ma part, les chiffres sont extrêmement positifs, c’est une source d’optimisme puisque notre société, bien qu’elle rencontre les difficultés que vous connaissez, reste attachée au végétal et à sont intérêt dans le quotidien.

4/ La quatrième mission consiste à réaliser des programmes d’expérimentation en matière d’innovation technique et accompagner les transferts. Là encore, vous en avez eu de nombreux exemples ce matin et je  voudrais dire un mot à l’attention des  représentants des  pouvoirs publics  concernant la qualification d’Astredhor.

C’est un sujet que  M. Bova m’a présenté il y a à peine un an. A cette époque, il m’annonçait une chose que j’ignorais complètement, à savoir qu’Astredhor perdrait  sa qualification à la fin de l’année et qu’il fallait entamer de nouvelles démarches pour une nouvelle qualification pour la période 2013-2020.

C’est un sujet nouveau pour moi, mais cela nous a permis de nous pencher sur le rôle de ces instituts. Tout de suite, nous avons jugé indispensable d’épauler cet institut Astredhor pour lui permettre d’obtenir une nouvelle qualification. Il n’y a pas eu d’hésitation ni de débat sur ce sujet. Pourquoi une nouvelle qualification ? Tout simplement pour avoir un institut qui continue à se préoccuper des produits et puisse également se préoccuper de tout ce qui concerne l’aval de notre filière, c'est-à-dire non seulement le végétal, mais aussi les conditions dans lesquelles il est utilisé.

Nous sentons bien qu’il y a là un marché et que notre avenir est là - c’est le sens de notre démarche Cité Verte - mais il est vrai que nous manquons d’argumentation scientifique. A mon avis, nous avons beaucoup de recherches à faire dans ce sens. Il était donc vital qu’un institut technique dédié à la filière puisse être qualifié. Pour cela, je dois avouer que les dirigeants d’Astredhor ont su « prendre le taureau par les cornes », comme l’on dit, ils ont su se remettre en question, établir un bon dossier et ils ont aussi su faire une chose que j’avais souhaité, à savoir se regrouper avec des instituts au but semblable.

En effet, une des réponses à la crise est de dire qu’il ne faut pas faire chacun de son côté des choses que nous pourrions mieux faire ensemble. Cela paraît tout simple à dire, mais Dieu que c’est compliqué à obtenir dans la pratique. Astredhor a travaillé de concert avec Itepmai et l’oral a été plutôt positif. Le conseil scientifique de l’ACTA a donné un avis favorable pour cette fusion Astredhor-Itepmai et la décision sera prise par la DGER. Nous attendons les résultats dans les 3 semaines qui viennent, mais disons que nous sommes très optimistes sur l’issue de cette démarche.

Nous avons également l’aide à Plante & Cité qui effectue des travaux spécifiques pour Val'hor dans le cadre de missions. En ce qui concerne ces programmes d’expérimentation, le Bureau de Val'hor sera vigilant à la diffusion des informations, car j’ai eu  l’occasion de constater que des études très intéressantes avaient été faites en France.

Nous ne sommes pas en retard sur ce sujet, contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, mais nous péchons, il me semble, dans la diffusion des informations. Cela fait partie de nos engagements dans l’Astredhor, et cela fera partie des réflexions que nous aurons, d’autant plus que lorsque nous souhaitons diffuser les informations, il faut toujours se mettre au niveau des personnes qui nous écoutent, ce qui signifie une discipline que nous avons peut-être négligée jusqu’à maintenant. Cela s’appelle de la vulgarisation, et il faut toujours penser à cet esprit de vulgarisation.

5/ La cinquième mission est  élaborer et mettre en œuvre des règles de qualité. Evidemment, Plante Bleue est notre grand fanion à ce sujet. Nous avons eu le plaisir, le  15 février 2012, d’obtenir la reconnaissance par arrêté ministériel du niveau 2 de cette certification horticole. Bien entendu, Plante Bleue continuera, car il s’agit d’une action à laquelle nous attachons beaucoup d’importance. Pour répondre un peu plus à  la question posée tout à l'heure, cette action concerne essentiellement des entreprises françaises.

Sur le plan des moyens de fonctionnement, je voudrais dire, toujours à l’attention de Mme AVELIN, que nous avions deux objectifs : garantir une bonne gestion des cotisations collectées et dégager un résultat optimisé. Sur les deux points, vous avez pu voir que le but est atteint. En ce qui concerne la collecte des cotisations, je tiens à rappeler ici que c’est un souci primordial de votre Bureau.

En effet, même si le taux de recouvrement, notamment dans les collèges Paysage et Production qui collectent via la MSA, sont extrêmement satisfaisants, nous ne baisserons pas la garde. Nous considérons que cette cotisation nous est due et puisqu’elle est nous est due, le cotisant doit payer.

Tout d’abord, il s’agit d’un principe de gestion tout simple et ensuite, c’est une question d’éthique à l’égard de tous ceux qui règlent leur cotisation régulièrement. Vis-à-vis d’eux, il est hors de question d’avoir la moindre tolérance à l’égard des personnes qui ne payent pas.

A ce sujet, je vous demande de transmettre ce message lorsque vous retournerez dans vos régions,  car  il y a  encore trop de professionnels qui s’imaginent que le voisin n’a pas payé et qui, par conséquent, ne payent pas non plus. Val'hor n’acceptera pas que des cotisations demeurent impayées.

Evidemment, cela crée des situations difficiles et je suis le premier à regretter les sommes que nous réclamons parfois avec les indemnités, mais nous sommes patients.  En effet, avant d’être mis en justice, un cotisant reçoit 5 lettres. Nous ne pouvons donc pas dire que nous prenons les personnes en défaut. Je le répète et je vous demande vraiment de le répéter également autour de vous, nous serons intransigeants en ce qui concerne la collecte de ces cotisations.

C’est la raison pour laquelle, afin de renforcer notre recouvrement, nous avons embauché une gestionnaire de crédits spécialement affectée à cette mission. J’espère bien entendu que cette intransigeance de notre  part n’entraînera pas de drame dans certaines entreprises ; encore une fois, nous ne sommes pas là pour les pénaliser, mais pour les aider.

C’est pourquoi j’attache du prix à ce qu’avant de passer aux situations extrêmes, notre mission est de prévenir les personnes de cette exigence sur ces cotisations. La cotisation a été calculée au plus juste, mais il faut absolument que nous en assurions la collecte de la façon la plus complète possible.

Le deuxième objectif était de dégager un résultat optimisé : avec votre accord, les 72 000 € dégagés cette année ont été affectés à ce projet associatif qui est une disposition particulière, notamment pour moi qui n’étais pas habitué à ces textes.

En effet, dans nos entreprises, il n’existe pas de projet associatif. Je trouve très intéressant de pouvoir disposer de 72 000 €, car  le  projet concerne toujours des opérations parfaitement utiles et de première nécessité.

En ce qui concerne les ambitions pour 2012-2013, beaucoup de choses ont déjà été dites. Je ne reviendrais pas sur la prospective que nous avons engagée. Avec l’Astredhor, nous souhaitons faire un véritable institut technique de la croissance verte, nous voulons poursuivre la certification horticole Plante Bleue et obtenir, pourquoi pas, le niveau 3 de haute valeur environnementale en 2013.

Nous souhaitons aussi une nouveauté : renforcer les actions de promotion à l’export. L’année dernière, nous avions évoqué ces chiffres catastrophiques de notre commerce extérieur, sachant que pour réduire le déficit il y a trois solutions : acheter moins, vendre plus ou faire les deux. Je ne sais pas s’il sera possible d’acheter moins ; hélas, ce n’est pas en mon pouvoir, bien que je le souhaite.

Par contre, il existe une marge de manœuvre pour augmenter nos exportations. C’est la raison pour laquelle Val'hor sera pour la première fois au salon IPM d’Essen en janvier 2013. Ce salon a lieu tous les ans. Il s’agissait d’une initiative de la FNPHP que Val'hor reprendra à son compte.  Je suis conscient que les marges de manœuvre sont étroites, mais je répète ici, aujourd’hui, que c’est une préoccupation pour moi. Je considère effectivement que ce déséquilibre est tout à fait anormal.

Nous avons déjà parlé de l’installation d’un nouveau regard sur le végétal avec la campagne Design by Nature, tout comme Maison & Objet. Pour promouvoir la Cité Verte auprès des élus, nous allons maintenant passer sur le terrain. Cette étape  est  tout à fait logique après  les travaux du cercle de réflexion et c’est toujours M. Erik ORSENNA, l’académicien, qui nous accompagne dans cette démarche.

Même si cela a également été dit, je souhaiterais revenir quelques instants sur l’année LE NOTRE. En effet, en 2013, nous fêterons les 400 ans de sa naissance puisqu’il est né en 1613. Bien entendu, cela aura lieu à Versailles ; nous voyons mal rendre un hommage à Le Notre ailleurs qu’à Versailles. Nous ferons ce que nous avons appelé les Rencontres André LE NOTRE les 1, 2 et 3 juillet 2013.

A cette occasion, je voudrais évoquer devant vous une notion que j’ai déjà citée lors du dernier Salon du végétal d’Angers, à savoir la grande filière. Je voudrais très rapidement vous expliquer notre conception de la grande filière : plus nous voulons nous perfectionner dans notre travail, plus nous voulons étudier les dossiers le plus complètement possible, plus nous nous rendons compte que nous sommes obligés, et cela va de soi, de tenir compte des  9 familles constitutives, des  9 signataires, mais aussi d’avoir une attention toute particulière à l’égard d’autres associations qui ne sont pas dans notre interprofession et sans lesquelles nous  ne pouvons rien faire.

Ce que nous avons appelé la grande filière, c’est  Val'hor plus un certain nombre d’associations, d’entités qui évoluent autour de nous et sont absolument  indispensables à la santé de notre filière. Grosso modo, en aval, il y a la recherche, l’innovation et le développement ; c’est acquis puisque je vous ai dit que cela faisait partie de nos missions.

Ensuite, il y a l’enseignement et l’information ; c’est acquis également. Il y a les organismes de professionnels territoriaux ; il ne faut pas oublier que 85 000 personnes travaillent tous les jours sur des espaces verts au titre des territoires que ce soit dans les communes ou les départements.

Enfin, il y a la presse professionnelle : je voudrais la saluer, car le bilan de cette année est que la presse  professionnelle a su nous comprendre, remarquer les efforts que nous avons pu faire et elle a tenu compte de nos ouvertures d’esprit. Je sais qu’il y a des représentants de la presse professionnelle dans la salle : je voudrais les remercier pour leur soutien et la diffusion qu’ils ont bien voulu donner à certaines de nos actions.

Les relations avec la presse sont toujours un peu difficiles et je le conçois parfaitement, car je suis très soucieux d’avoir les meilleures relations possibles avec elle, tout en comprenant qu’elle veuille garder sa totale liberté d’expression. Il y a là un exercice un petit peu subtil, la balance est parfois difficile à équilibrer, mais je pense que Val'hor a fait un effort en direction de la presse, notamment en transmettant en toute transparence le fonctionnement de nos actions. A mon avis, la presse professionnelle a su donner de Val'hor une image objective. Je les en remercie et, évidemment, leur liberté de parole et d’action reste absolument intacte.

Lors de ces Rencontres André LE NOTRE, nous aurons le souci de rassembler  tous ceux qui travaillent sur l’horticulture française, ce que nous avons appelé la filière horticole dans son ensemble. Nous inviterons toutes ces  associations à nous accompagner pour ces journées dont nous aurons l’occasion de reparler, mais auxquelles j’attache la plus grande importance. Je suis un grand admirateur d’André LE NOTRE et je pense que nous ne pouvions pas trouver figure plus symbolique pour parler de l’excellence et de la complémentarité entre les différentes disciplines.

André LE NOTRE était un précurseur. Puisque nous sommes dans l’excellence,  il va de soi que  les associations qui nous rejoindront dans cette initiative, le temps d’une manifestation – pas plus —, seront choisies selon certains critères. Nous voulons amener à nos côtés des associations ayant fait  la  preuve de leur expérience, de leur ancienneté, de leur renommée dans leur discipline.

Nous souhaitons avoir à faire à des associations qui, comme nous, sont sensibles aux demandes de leurs mandants, de leurs acteurs et adhérents. Enfin, nous avons des règles d’éthique que nous souhaitons partager avec ces associations.

Au cours de ces Rencontres, nous souhaitons également faire un chemin ensemble avec une société que je connais bien et que j’apprécie trop pour l’oublier aujourd’hui. Je veux parler de la Société Nationale d’Horticulture de France. Nous avons absolument tenu à ce que la SNHF ait une place à  part dans notre partenariat dans ces Rencontres. J’ai excusé ce matin son président, M. Henri DELBARD, qui était empêché, mais il est ici parmi nous.

C’est une société un peu âgée, 127 ans, mais elle n’a pas une ride. Henri, merci de nous avoir rejoints. Je voulais également te dire que Val’hor apprécie le partenariat qui est en train de se tisser entre la SNHF et nous. Nous y attachons une grande importance, car  il y a non seulement  le  côté historique de la SNHF, plus ancienne société horticole de France,  mais aussi le fait que la SNHF est un complément à nos activités.

En effet, si nous regroupons des professionnels, la SNHF est plutôt axée sur les amateurs éclairés, qui  ne sont pas toujours des professionnels à proprement parler, mais sont de parfaits ambassadeurs de la cause horticole.

Je voudrais parler de cette intensification du lien avec les cotisants : si nous voulons recouvrer, il faut séduire. Il est vrai qu’il est difficile de parler en tête à tête avec 50 000 cotisants potentiels ; c’est un casse-tête et je n’ai pas la solution. Ce matin, un certain nombre de pistes ont été effleurées  et je voudrais vous dire qu’elles seront poursuivies : il y a Val'hor Info et le site Internet qui a considérablement évolué au cours de cette dernière année.

Si certaines personnes ne vont pas aujourd’hui sur le site Internet, c’est malgré tout quelque chose qui se développera. Je pense que les personnes qui ne vont pas aujourd’hui sur les sites prendront l’habitude d’y aller dans les mois ou les années qui viennent et une fois qu’elles iront, elles ne pourront plus s’en passer.

Nous souhaitons également inviter les cotisants comme nous l’avons fait pour les fleuristes à Maison & Objet. Nous comptons aussi sur la presse professionnelle, laquelle a un grand rôle à jouer dans la diffusion de ce qui se passe à Val'hor.

Mme AVELIN, je voudrais terminer par quelques questions. Je m’adresserais plus particulièrement à vous concernant des questions qui ne sont pas très marrantes, mais qui conditionnent la vie de notre interprofession. Comme vous le savez, nous attendons la réponse de la Cour de Luxembourg à la question préjudicielle posée par le Conseil d’Etat. Cette Cour a une audience le 15 novembre ; bien sûr, elle n’est pas là pour donner une opinion, mais pour dire le droit. Je voudrais avoir votre avis sur cette question, car elle est de la plus haute importance.

Dit plus simplement, il s’agit d’avoir une réponse claire à la question suivante : les cotisations que nous percevons, ces fameuses CVO, représentent-elles de l’argent public ou de l’argent privé ? Nous avons posé cette question au ministre le 29 août dernier, mais nous n’avons pas eu de réponse précise. J’aurais bien voulu, Mme AVELIN, que vous puissiez nous éclairer sur ce point.

Par ailleurs, quelles suites envisagez-vous dans la procédure FCD ? Je pense qu’avec la réponse à la première question nous aurons la suite de l’histoire pour cette deuxième question. Le  29 août dernier, nous avons été reçus en délégation par M. Stéphane LE FOLL. C’était une première, car je m’étais étonné du manque de coordination entre les présidents d’interprofessions. Je suis un profane, mais lorsque je me suis renseigné, j’ai vu qu’il existait 75 interprofessions agricoles en France.

Or, nous nous apercevons que  toutes fonctionnent plus ou moins  sur les mêmes bases juridiques, toutes rencontrent plus ou moins les mêmes difficultés dans leur gouvernance, elles ont toutes des directeurs, des permanents et au fond, elles ont toutes le même objet, à savoir développer leurs marchés, chacune pour le produit qui la concerne. Le comble est que ces personnes ne se parlent pas, ou plutôt ne se parlaient pas.

Grâce à Val’hor, nous avons pu réunir ces présidents. Il faut dire que les directeurs ont, de leur côté, pris l’habitude de se rencontrer au sein d’une instance tout à fait informelle qui s’appelle le CLIA ou centre de liaison des interprofessions agricoles.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, ce CLIA n’a absolument aucune existence légale, mais c’est le moyen qu’ont trouvé les directeurs et délégués administratifs pour se parler et échanger sur des questions qui leur sont évidemment communes.

J’en reviens à mon obsession, mon idée fixe : autant s’unir quand on a les mêmes problèmes puisque, de toute façon, on sera tous plus forts en adoptant la même solution. C’est donc une délégation des présidents d’interprofessions qui est allée rue de Varenne le  29 août dernier. La salle était bien pleine, le ministre nous a écoutés, et nous sommes convenus d’établir un mémorandum commun pour préparer les positions françaises dans le cadre de l’OCM unique pour la période 2012-2020.

Ce n’est pas rien. Le but de l’opération étant, enfin, que nous puissions, moi et mes successeurs, disposer de bases juridiques solides pour sécuriser le fonctionnement de nos interprofessions.

Enfin,  et ce sera ma  dernière question proprement dite : qu’en est-il de la nouvelle  instruction interministérielle concernant l’extension des accords interprofessionnels ? De notre côté, notre accord est signé pour 3 ans, soit encore 2,  mais  le temps passe vite et  nous aimerions savoir quelles dispositions seront applicables pour la négociation de ce prochain accord.

Pour ce qui concerne les enjeux économiques, bien entendu, nous avons à l’esprit le renforcement de la compétitivité de nos entreprises face à la concurrence. Pouvons-nous espérer des changements ou des améliorations et une baisse du coût du travail, par exemple ? J’aimerais bien avoir votre avis sur cette question.

Nous  sommes parfaitement conscients que les difficultés économiques que nous rencontrons ne sont pas uniquement dues au coût du travail, c’est vrai. Néanmoins, des ajustements à ce sujet seraient les bienvenus, surtout pour nos entreprises qui sont avant tout des employeurs de main d’œuvre. Je rappelle que 150 000 personnes travaillent pour nos entreprises tous les matins.

Mme AVELIN, nous souhaitons réaffirmer notre appartenance au monde agricole : je ne sais pas si cela peut encore être contesté, mais c’est incontestable pour nous. Certes, il y a dans l’interprofession des professions qui ne dépendent pas du monde agricole, mais nous tenons malgré tout à cette identité, tout simplement parce qu’une majorité d’entre nous est affiliée à ce monde agricole.

Je rappelle que si nous additionnons la Production et le Paysage, 69 % de nos salariés sont à la MSA et 60 % de nos entreprises sont affiliées à cette même MSA. Nous tenons absolument à réaffirmer notre appartenance au monde agricole devant vous, Mme AVELIN.

Je vais maintenant remercier tous ceux qui ont permis le résultat de cette année de fonctionnement. J’ai parlé tout à l'heure des permanents, des présidents, mais je  tiens  également à remercier les agents de l’Etat qui ont bien voulu nous recevoir tout au long de l’année. Je dois avouer que l’accueil de l’interprofession a toujours été excellent.

Nous avons également eu des prestataires qui, tout au long de l’année, ont joué le jeu en toute transparence. Il est vrai que sans leurs compétences et sans l’apport de leur spécialisation, nous n’aurions pas pu faire le rendu que nous avons fait aujourd’hui. Je remercie absolument toutes les associations d’élus avec lesquelles nous avons entamé un dialogue extrêmement constructif.

Que ce soit l’AMF, les  écomaires ou la Fédération des villes moyennes, toutes ces associations accueillent Val'hor avec la plus grande bienveillance. Je dois avouer que cet accueil et la façon dont on nous écoute sont pour moi le plus grand des encouragements pour les années futures.

Pardonnez-moi d’avoir été un petit peu long, mais je me devais de vous dire tout cela. Je vais maintenant céder la parole à Mme AVELIN, sauf si vous avez des questions particulières à me poser dans l’immédiat. »

Dominique DOUARD

Bon à savoir :

thumb_VALHOR-AG-2012L’Assemblée Générale des délégués de Val’hor, réunie le 2 octobre 2012, sous la présidence de Dominique DOUARD, a donc approuvé l’ensemble des 13 résolutions présentées. Cette Assemblée Générale est également un anniversaire, celui de la première année d’application du nouvel accord interprofessionnel 2011-2014.

Une centaine de participants a assisté aux présentations, notamment  celle du bilan des actions 2011-2012 de l’Interprofession. L’auditoire a particulièrement retenu la campagne de communication DESIGN by NATURE, le Manifeste pour une Cité Verte, l’opération Parole de Fleurs et la certification Plante Bleue.

L’ambition de l’Interprofession pour 2012-2013 est de poursuivre les actions engagées, de soutenir la création d’un véritable institut technique de la croissance verte et de renforcer les actions de promotion à l’export.

Il est revenu à Madame  Christine AVELIN, Conseillère technique chargée des filières végétales au cabinet du Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, Stéphane  LE FOLL, de rappeler le soutien des pouvoirs publics à la démarche interprofessionnelle de la filière : « Je retiendrai trois priorités au sein de l’action de Val'hor et de la filière horticole dans son ensemble : l’accès aux marchés publics pour les entreprises du paysage et les horticulteurs ; le challenge de l’exportation (…) ; le domaine de la recherche et de l’expérimentation. »  « Au nom du Ministre,  je ne puis que vous encourager à poursuivre dans cette voie au bénéfice de l’ensemble des filières qui composent votre interprofession. »

A propos de Val’hor :

Depuis 1998, Val’hor est reconnue par les pouvoirs publics comme l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. Elle réunit 50 000 entreprises spécialisées, réalisant plus de 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires et représentant 160 000 emplois.

Elle rassemble les organisations professionnelles représentatives des secteurs de la production, de la distribution et du commerce horticole, ainsi que du paysage et du jardin. Val’hor a pour mission de :

Développer la consommation de produits et services par la communication et la promotion collective.
Réaliser des programmes d’expérimentation en matière d’innovation technique.
Favoriser le recrutement dans la filière par la valorisation des métiers et des savoir-faire.
Élaborer et mettre en œuvre des règles et disciplines de qualité et de certification.
Développer la connaissance du marché et de la filière par la réalisation et la diffusion d’études.
Optimiser les mécanismes du marché et la synergie entre les opérateurs.

Source : Val'hor

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Dernière modification le samedi, 06 janvier 2018 19:04

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