Le Roadshow Golf John Deere 2012, vient de s’achever la semaine dernière. Un véritable Tour de France qui s’est déroulé, cette année, au cours du mois de juin. Ce fut l’occasion pour John Deere France de faire étape sur des golfs magnifiques et ce, dans 6 grandes villes : Nantes, Bordeaux, Marseille, Annecy, Nancy et Paris. Une démarche proactive qui est perçue de manière très positive par les revendeurs et les utilisateurs professionnels. L’occasion pour les responsables des Services Commerciaux, Financiers, Pièces Détachées et SAV Terrain d’être totalement mobilisés et disponibles pour leurs clients actuels et futurs…L’occasion également pour Secteur-Vert.com de suivre de près les activités de John Deere, qui ne cache pas ses fortes volontés de développement dans le secteur du Golf et des Espaces Verts…

SecteurVert.com : Sandra Monnet, vous êtes Commerciale Pièces de Rechange chez John Deere et vous intervenez à la fois sur le matériel espace vert et sur le matériel de golf. En ce qui concerne le matériel de golf, quelle sont les contraintes relatives à la gestion des pièces détachées ?

Sandra Monnet : C’est d’avoir la pièce lorsque vous avez une panne, c’est d’avoir la pièce le lendemain matin, livraison même avant l'ouverture si c’est nécessaire, directement chez le concessionnaire ou même chez le client.

SecteurVert.com : Autrement dit, un golf qui a une pièce qui casse ou une pièce défectueuse peut vous contacter avant 18h00 et être livré le lendemain ?

Sandra Monnet : Tout à fait, il contactera bien évidemment son concessionnaire puisque c’est son concessionnaire qui passe toutes les commandes de pièces. Et effectivement, nous avons un service de livraison tout au long de l’année pour expédition le jour-même et donc livraison le lendemain.

SecteurVert.com : C’est un service tout à fait original, que peu de marques proposent...

Sandra Monnet : Oui, chez John Deere, nous avons souhaité avoir un plan de transport totalement dédié aux Golfs et Espaces Verts. Donc effectivement, nous sommes les seuls à avoir un plan de transport aussi adapté, aussi efficace, pour ce type d’activité.

SecteurVert.com : D’où proviennent ces pièces détachées ?

Sandra Monnet : Nous avons un dépôt qui est situé en Allemagne, à Bruchsal très exactement.

SecteurVert.com : Ce dépôt gère combien de pièces, combien de références ?

Sandra Monnet : Nous avons 185 000 références en stock, en Allemagne; mais nous avons également un dépôt aux Etats-Unis où nous pouvons aller piocher si jamais nous n’avons pas la pièce en stock à Bruchsal. En fait, le Concept logistique pièces de John Deere se résume en ces quelques chiffres : 60 000 m² de stockage, 185 000 pièces en stock en Europe, 500 000 pièces dans le monde, 5,89 millions de lignes traitées, 42 000 tonnes manutentionnées, 84 % à l’export et 99 % des lignes de commandes urgentes expédiées le jour même.

SecteurVert.com : Cela concerne sans doute des pièces de rechange qui s’usent peu ou bien encore destinées à du matériel plus sophistiqué ?

Sandra Monnet : Oui tout à fait, c’est vraiment pour tout type de pièces. Nous avons vraiment accès à énormément de pièces dans ce dépôt !

SecteurVert.com : Et la pièce qui va provenir des Etats-Unis s’inscrit dans les mêmes délais de livraison que la pièce qui vient d’Europe ou pas ?

Sandra Monnet : Le principe de la commande urgente, c’est qu’elle soit expédiée le jour même du dépôt européen. Effectivement, et lorsqu’une pièce provient des Etats-Unis, elle aura un délai de livraison qui sera un petit peu plus long, puisqu’elle part par avion.

SecteurVert.com : Et pour les pièces détachées de matériels de golf ?

Sandra Monnet : Le principe est le même. Le greenkeeper, ou le golf, passe par l’intermédiaire de son revendeur qui adresse sa commande directement auprès de John Deere.

SecteurVert.com : En ce qui concerne les pièces détachées, quelles sont les familles principales qui sont concernées par cette livraison « expresse » ?

Sandra Monnet : Elles sont au nombre de quatre. Tout d’abord les lubrifiants bio ou non bio, au souhait du client. Puis les filtres, qui répondent aux exigences de filtration qui sont établies par nos bureaux d’étude qui conçoivent les matériels. Ensuite, nous avons les cylindres et les contre-lames qui répondent également aux exigences du golf et du constructeur et qui permettent d’avoir une très bonne résistance avec un très bon tranchant, au niveau des lames. Enfin, nous possédons une très large gamme de louchets, donc un large choix, avec trois qualités différentes de louchets et ce, en fonction du sol sur lequel vous allez travailler.

SecteurVert.com : Cette exigence de service et de qualité de service, on la retrouve également dans le domaine des espaces verts ?

Sandra Monnet : Notre force, c’est que nous nous appuyons sur notre réseau de distribution, historiquement mis en place pour l'Agricole. Je rappelle qu’au niveau de l'Agricole, il y a des exigences très élevées par rapport à la livraison de pièces de rechange puisque l’on sait que les saisons sont très courtes, en particulier sur certains types de productions. Par définition, un professionnel de l’agriculture ne peut pas se permettre d’avoir du matériel en panne ! Or aujourd’hui, John Deere propose exactement cette même qualité de service pour toute la Division Espaces-Verts, non seulement pour les Golfs et les Collectivités, mais aussi pour la Plaisance, pour les particuliers ! A ma connaissance, c’est un cas exceptionnel dans le secteur vert !

SecteurVert.com : Charles Sire, vous êtes un des trois responsables SAV Terrain, chez John Deere. Vous intervenez à la fois sur l'espace vert, la plaisance et les matériels de golf. Pour ce qui concerne justement les matériels de golf, il semble que le règlage de la hauteur de coupe des cylindres soit très simple ?

Charles Sire : Rien de plus simple, effectivement ! La grande innovation, c’est que nous possédons le même système pour tous les éléments de coupe, que ce soit pour le QA5 ou pour le QA7, aussi bien en 5 ou 7 pouces de diamètre du cylindre. Il s’agit là d’un système de réglage rapide et ultra simple d'utilisation.

SecteurVert.com : Comment doit-on procéder ?

Charles Sire : Pour ce faire, on utilise une clé de 16 et un jeu de cale pour la finesse. Cela permet ainsi d'ajuster son réglage de hauteur de coupe sur chacun des cylindres, quelque soit leur largeur. Et le jeu de cale va simplement permettre de régler la finesse, de manière à avoir une qualité de coupe optimale.

SecteurVert.com : Quelle est la fréquence de ce type de réglage sur les terrains de golf ?

Charles Sire : De manière journalière, et en fonction des conditions de travail tout simplement.

SecteurVert.com : Peut-on utiliser la même machine pour tondre différents terrains ?

Charles Sire : Une tondeuse de green, est exclusivement dédiée à la tonte de green. Après, sur des tondeuses de ruffs, on peut soit réaliser différents réglages sur une seule et même machine, soit utiliser différentes machines avec des réglages différents, de manière à travailler sur des zones bien spécifiques à chaque fois.

SecteurVert.com : Le mieux étant quand même d’avoir une machine dédiée à chaque terrain que l'on va tondre ?

Charles Sire : Tout dépend de la taille du golf et des moyens du golf !

SecteurVert.com : En ce qui concerne les rouleaux de coupe, vous préconisez un rodage régulier en concession ?

Charles Sire : En effet, ce rodage doit être réalisé de manière hebdomadaire sur le terrain, pour optimiser la coupe et donc maintenir à un niveau d'usure minimal, au jour le jour. Je tiens à rappeler que ce rodage s’accompagne d’une rectification à réaliser chaque année. Cette rectification permet de récupérer les grosses imperfections dues, entre autres, à l'usure générale du cylindre et de la contre-lame.

SecteurVert.com : A propos du rodage des rouleaux de coupe, que faut-il faire ?

Charles Sire : Le rodage d'un cylindre reste une opération relativement simple. On va appliquer une pâte à roder et faire ensuite tourner le cylindre en sens inverse de son fonctionnement normal. Ainsi, cette pâte, qui est une pâte granuleuse, va « gommer » toutes les imperfections du cylindre et de la contre-lame.

SecteurVert.com : Donc cette pâte à roder, est proposée sous plusieurs densités ?

Charles Sire : Tout à fait, vous avez des pâtes à roder avec des grains plus ou moins gros. Nous proposons, chez John Deere, une large gamme de pâte à roder d’une densité de 80 jusqu'à 220. Plus vous vous rapprochez du chiffre le plus haut, plus vous aurez une pâte à roder fine. Ainsi, cela permettra ensuite d'obtenir un rodage très fin, pour ensuite optimiser le réglage de finesse de coupe.

SecteurVert.com : Un rodage à préconiser donc toutes les semaines ?

Charles Sire : Oui,  mais en fonction de l'utilisation et des conditions de travail. Si vous avez une utilisation intensive de votre matériel, il est possible de réaliser un rodage deux fois par semaine. En revanche, si vous travaillez dans des zones où la tonte est moins régulière, vous pourrez alors espacer dans le temps les période de rodage…

SecteurVert.com : Didier Renault, vous êtes Responsable Marketing & Développement chez John Deere Crédit et vous êtes également responsable du financement des golfs. Parlez nous un peu de votre activité.  Quels sont les services que vous proposez aux greenkeepers et aux terrains de golfs ?

Didier Renault : Chez John Deere Crédit, notre objectif est de trouver des solutions pour aider les directeurs de golfs, et les golfs en général, à acheter des machines chez nous. Nous proposons donc deux offres de financement. D’une part, une offre en crédit-bail, qui s’adresse à des professionnels qui veulent acheter une machine. Le calcul repose sur un coût d’utilisation puisque vous avez une faible valeur résiduelle, à la fin du crédit. Nos clients rachètent alors cette faible valeur résiduelle. Ce type de formule constitue une excellente solution pour des professionnels qui raisonnent à long terme et veulent conserver leur matériel  bien au-delà de la durée de remboursement de leur crédit. Le matériel est donc conservé parfois bien plus de 5 ans ! C’est le cas, par exemple, pour les Gators, les tracteurs ou bien les râteaux à bunker.

SecteurVert.com : Et,  d'autre part, vous proposer la "Location Financière"...

Didier Renault : En effet, nous proposons d'autre part une seconde formule que nous appelons la « Location Financière ». Dans ce cas, le professionnel achète un droit d’utilisation de la machine et ce, pour une durée déterminée d’utilisation, avec un nombre d’heures déterminé par an. La Location Financière permet alors un renouvellement plus fréquent des machines sur des durées courtes de 36, 48 ou 60 mois maximum. Au terme du contrat, l’utilisateur ne garde pas la machine; il la rapporte donc chez son concessionnaire John Deere afin de reprendre une autre machine et de repartir sur un nouveau contrat. Le meilleur exemple, pour ce type de matériels, ce sont bien sûr les tondeuses.

SecteurVert.com : En fait, vous apportez des solutions financière « clé en main » aux golfs afin de leur proposer d’utiliser tout au long de l’année un matériel en parfait état ?

Didier Renault : En effet, notre métier chez John Deere Crédit, consiste véritablement à aider les golfs à acquérir les machines qui leur permettent d’avoir des terrains toujours parfaitement entretenus et ce, pour un coût global qui rentre totalement dans leur budget.

SecteurVert.com : Dans ce cas, les remboursements sont fixes ?

Didier Renault : Oui, nous calculons des bases de remboursements fixes chaque mois, afin que les traites soient prévues et échelonnées de manière régulière.

SecteurVert.com : Il n’y a donc pas de mauvaise surprise…

Didier Renault : Ce n’est pas du tout notre objectif ! Chez John Deere Crédit, nous fonctionnons en taux fixes donc il n’y a pas du tout de surprise…De plus, si nos clients le souhaitent, il leur est tout à fais possible d’intégrer non seulement un contrat d’extension de garantie mais aussi un contrat d’entretien. Ainsi, le professionnel connaît exactement son budget, à l’Euro près !

SecteurVert.com : Sur un plan pratique, comment cela se traduit-il pour un Golf ?

Didier Renault : Prenons en effet, le cas d’un Golf. Et bien dans le cadre de l’achat d’une machine ou d’un parc de machines, un golf pourra donc utiliser un budget mensuel « tout compris ». C’est la raison pour laquelle nous avons coutume de dire que la Location Financière, c’est « l’assurance de la sérénité » : un Greenkeeper n’aura qu’à tondre son golf pour que les golfeurs soient heureux; il n’aura pas à se préoccuper de l’entretien de la machine. La location rentre dans son budget, dans le cadre d’une offre globale, et donc tout va bien lui !

SecteurVert.com : C’est une expérience que vous avez acquise à la fois dans la vente de matériels d’espaces verts aux collectivités et, en amont, dans la vente de matériels agricoles ?

Didier Renault : Tout à fait, car la société John Deere Financial existe depuis 1999. Nous avons donc démarré cette activité en finançant les agriculteurs ainsi que les entrepreneurs de travaux agricoles. Puis, en 2005, nous avons mis en place le financement des acheteurs de matériels d’espace vert c’est-à-dire les golfs, les collectivités, les paysagistes et même les particuliers, puisque nous proposons aussi une offre pour les matériels de plaisance.

SecteurVert.com : Charles Imbault, vous êtes Directeur Grands Comptes, Produits Golf & Irrigation Chez John Deere. Vous avez supervisé au cours du mois de juin l’organisation du Roadshow Golf John Deere qui vient de s’achever, il y a quelques jours à peine, par une journée de présentation sur le Golf de Maisons-Laffitte, situé au cœur même de l’Hyppodrome. Quel est le principe de cet évènement ?

Charles Imbault : Le principe du Roadshow Golf John Deere est très simple. Il nous donne l’occasion d’aller à la rencontre de nos clients finaux pour leur présenter nos concepts et nos nouveautés produits. C’est aussi un évènement exceptionnel, étant donné que nous ne l’organisons, en principe, que tous les deux ans.

SecteurVert.com : Et c’est également un vrai tour de France…

Charles Imbault : En effet, nous réalisons un vrai tour de France en planifiant six étapes à travers la France. Nous sommes donc allés à la rencontre des greenkeepers dans différentes régions.

SecteurVert.com : Dans quelles villes vous êtes vous arrêtés ?

Charles Imbault : Nous avons fait étape le 12 juin au Golf de Savenay (44), le 14 juin, au Golf des Graves et du Sauternais (33), le 18 juin, au Golf de Marseille – La Salette (13), le 19 juin, au Golf Club Esery (74), le 21 juin, au Golf de Nancy-Aingeray (54) et enfin le 25 juin, au Golf de Maisons-Lafitte (78). En résumé, 6 grandes villes : Nantes, Bordeaux, Marseille, Annecy, Nancy et Paris.

SecteurVert.com : Cet évènement vous a permis de rencontrer combien de greenkeepers ou de responsables de golfs ?

Charles Imbault : Nous avons pu rencontrer au total 150 personnes environ, pour un marché français qui regroupe à peu près 550 golfs. C’est, il me semble, un excellent résultat, car les pros ne sont pas souvent disponibles ! L’intérêt, c’est à la fois de présenter nos produits et nos services. Cette année, nous avons opté pour un concept plus « en extérieur », sous forme de petits ateliers.

SecteurVert.com : Combien d’ateliers avez-vous organisé ?

Charles Imbault : On avait un atelier où l'on présentait, la gamme complète de produits pour les greenkeepers, un autre atelier dédié à la théorie de réglage des unités de coupe, puis un atelier dédié à la partie financement et enfin un atelier relatif aux pièces de rechange.

SecteurVert.com : Quelles sont les contraintes principales auxquelles sont confrontés les golfs ?

Charles Imbault : Les golfs en fait, font un usage extrêmement intensif de leurs matériels de tonte. Chez John Deere on aime bien comparer les golfs avec les entreprises de travaux agricoles : Ce sont des gens qui gèrent des flottes de machines et qui font plus de 500 heures de tonte avec chaque machine. Ils sont donc confrontés à de vraies contraintes de productivité. Les machines doivent donc être toujours prêtes à démarrer et fonctionner.

SecteurVert.com : Donc, votre objectif est d’accompagner ces responsables de golfs et ce, afin de leur permettre d’optimiser l’utilisation de vos matériels et surtout de rentabiliser ?

Charles Imbault : Exactement, l’objectif de John Deere est de leur apporter un maximum de produits et d’outils pour leur simplifier la vie, les rendre plus productifs et donc, par conséquent, diminuer leurs coûts d’utilisation.

SecteurVert.com : Quelle a été la réaction de ces responsables de golfs ou bien des greenkeepers qui étaient présents ? Votre démarche a-t-elle été perçue positivement  ?

Charles Imbault : Nous pensons que les greenkeepers, qui sont des professionnels habitués à passer tout leur temps sur leur golf, sont particulièrement intéressés pour participer à de telles journées. En effet, ils sont bien sûr contents que nous allions à leur rencontre mais aussi et surtout que nous organisions de véritables journées de formation interactives et conviviales, fondées sur des relations de confiance réciproque ! Car une de nos forces principales, c'est notre présence sur le terrain. C'est une démarche proactive qui est perçue de manière très positive par nos clients professionnels.

SecteurVert.com : Parmi ces golfs que vous avez rencontrés, quelle est la proportion de clients et de prospects ?

Charles Imbault : Je dirais que nous avons vu, à peu près, 60% clients et 40% prospects.

SecteurVert.com : Est-ce qu’aujourd’hui, vos produits et vos services peuvent faire la différence pour convaincre de nouveaux clients ?

Charles Imbault : C’est bien sûr notre volonté et cet objectif est clairement affirmé ! Car force est de constater qu’en en plus de la vente de matériels, nous savons proposer une offre complète et pertinente de services, relatifs entre autres au financement et aux pièces de rechange. Il est vrai qu’en Agricole, tous les pros nous connaissent très bien. Et nous voulons démontrer que nous sommes aussi extrêmement performants dans les domaines du Golf et des Espaces Verts...

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