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SNPF : Les récentes prises de position de Stéphane LE FOLL provoquent le courroux du Syndicat National des Pépiniéristes Forestiers Spécial

LOGO-SNPFSuite à la Tempête Klaus, le Plan Chablis abattu par la loi de finances 2013 représentera 20 millions de plants d’arbres détruits pour les pépiniéristes forestiers français. Vive réaction à cette annonce de la part de Vincent NAUDET, Président du Syndicat des Pépiniéristes Forestiers, qui déclare : « Les pépiniéristes forestiers et les acteurs français de filière forêt doivent-ils être les pigeons du gouvernement pour lui permettre de boucler son projet de loi de finances ? »

Une décision qui sème la consternation

Les pépiniéristes forestiers et le Comité Tempête Aquitaine, qui réunit tous les acteurs de la filière forêt-bois-papier, en sont aujourd'hui convaincus après le coup de Jarnac à la sylviculture de Stéphane LE FOLL, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.

Si le Ministre confirme, en effet, l'annonce qu'il avait faite le 22 septembre dernier lors de son déplacement à Tartas, d'octroyer 60 millions d'euros supplémentaires dans le cadre du Plan Chablis mis en œuvre à la suite de la tempête Klaus, il y a tromperie sur les modalités d'attribution.

En effet, le Plan Chablis prévoit un montant global de 475 millions d'euros - dont les 60 millions d'euros attribués dernièrement - pour assurer le reboisement des 200 000 hectares de forêt sinistrés en 2009 (un quart de la forêt Aquitaine). Sur cette somme, il reste aujourd'hui 195 millions à répartir.

Afin de préserver le rythme de reboisement, la filière réaffirme ses besoins, en termes de crédit d'engagement, sur les trois prochaines années : 70 millions en 2013, 65 millions en 2014 et 60 millions en 2015. Ces montants conformes aux déclarations du Ministre de la Forêt induisent une réduction acceptée par la filière et une négociation pour les trois années qui suivent (2016-2017-2018).

Cependant, alors que les crédits d'engagement étaient de 83 millions d'euros en 2012, les crédits de paiement pour 2013 ne sont que de 51 millions d'euros. Qui va payer la différence, à laquelle s'ajoutent les arriérés, soit environ 60 millions d'euros ?

Plus inquiétant encore : le projet de loi de finances impose une baisse, sans aucun dialogue, des crédits d'engagements pour 2013 fixés à 44 millions d'euros (une réduction de 52 % par rapport à 2012)... et ne laisse aux professionnels du secteur aucune visibilité pour les années à venir !

Beaucoup de promesses... Aujourd'hui non tenues

En Avril 2012, François HOLLANDE, alors candidat, écrivait aux acteurs de la filière : « Vous connaissez mon engagement pour le redressement productif de notre pays. J'ai l'intime conviction que c'est en soutenant le développement et l'évolution des filières agricoles et industrielles que nous parviendrons à relancer efficacement la croissance et l'emploi en France. La forêt française en bénéficiera bien évidemment, compte tenu des enjeux majeurs qu'elle représente pour notre pays. »

Six mois après, la position de François HOLLANDE, désormais Président de la République, plonge les professionnels dans la perplexité.

Quant à Stéphane LE FOLL, il déclarait en Septembre dernier : « La forêt française de production a besoin d'être régénérée : les Allemands et les Polonais plantent beaucoup plus de bois que nous, et notre balance commerciale accuse un déficit de 6 milliards d'euros. Derrière, il y a des territoires et de l'emploi ». Des paroles qui, aujourd'hui, sonnent creux.

Car la décision unilatérale qui vient d'être prise, au nom du projet de loi de finances du gouvernement, est aux yeux des pépiniéristes forestiers une véritable trahison qui va avoir des conséquences dramatiques sur la forêt et les pépiniéristes : destruction de plants, entreprises de travaux forestiers directement impactées, suppression d'emplois.

La forêt et les professionnels du milieu en danger

En effet, le manque d'argent va contraindre les pépiniéristes à stopper net la dynamique du reboisement. Ainsi, sur une production déjà engagée de 53 millions de plants, représentant 42 408 hectares de plantations, près de la moitié ne se fera pas : ce sont 20 millions de plants de jeunes arbres, d'ores et déjà en production, qui vont être détruits. Côté emploi, les coopératives, qui assurent 40 % du reboisement, et les entreprises de travaux forestiers dont de nombreuses sont déjà placées en procédure de sauvegarde, auront moins de travail. Des emplois seront donc inévitablement supprimés.

Le Président de la République a affiché sa volonté de mener une politique de redressement productif pour notre pays. Est-ce par du chômage, des entreprises qui ferment et des plants d'arbres arrachés que cette politique va se matérialiser pour la forêt et ses acteurs ?

Rappelons enfin que, d'un point de vue écologique, la filière forêt-bois est un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique : captation et stockage du carbone réalisés par les végétaux, stockage du carbone dans les produits bois, substitution des énergies fossiles par le bois énergie, etc.

Une position qui a amené la filière à solliciter, en Juillet dernier, la création d'un Fonds Forestier Stratégique Carbone (FFSC) devant être financé par 25 % des montants annuels issus de la mise aux enchères des quotas carbone à partir du 1er janvier 2013.

L'absence de soutien des pouvoirs publics, notamment pour la plantation, aura également des répercussions alarmantes au niveau environnemental.

Les pépiniéristes forestiers tirent la sonnette d'alarme

Les pépiniéristes forestiers n'ont pas l'intention de laisser le gouvernement abattre la forêt et ses acteurs au nom d'un budget contraint qui s'appliquerait sans concertation, sans réflexion et sans évaluation de ses conséquences pour un pan non négligeable de l'économie française.

Faut-il rappeler que les 20 millions de plants qui risquent d'être détruits représentent 16 000 hectares de reboisement dont la valeur ajoutée, au cours actuel, est de 96 millions d'euros pour des peuplements de 35 ans ? 16 000 hectares de reboisement, ce sont aussi 4 millions de mètres cubes, soit près d'une année d'approvisionnement des scieries d'Aquitaine.

« Cette décision démontre le désengagement de l'Etat vis à vis de l'économie de la filière forêt-bois qui représente 430 000 emplois et 60 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Combien d'entreprises devront encore fermer, combien d'emplois devrons-nous encore perdre pour qu'enfin les pouvoirs publics prennent conscience de l'urgence d'un véritable plan national. Un arbre ne pousse pas en 15 jours. C'est maintenant qu'il faut agir pour notre industrie et nos emplois de demain » déclare encore Vincent NAUDET, Président du SNPF.

Source : Syndicat National des Pépiniéristes Forestiers

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Dernière modification le samedi, 06 janvier 2018 19:11

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