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OCDE : Les efforts déployés pour empêcher les résidus de produits pharmaceutiques de polluer l’environnement sont insuffisants

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Selon un nouveau rapport de l’OCDE (2019) rédigé par Hannah Leckie*, les efforts déployés pour empêcher les résidus de produits pharmaceutiques de polluer les sols, les ressources en eau, les écosystèmes d’eau douce et la chaîne alimentaire sont insuffisants, de même que ceux qui visent à évaluer les risques potentiels.

La publication Pharmaceutical Residues in Freshwater: Hazards and Policy Responses indique que les risques environnementaux liés à la grande majorité des quelque 2 000 principes actifs employés actuellement dans les produits pharmaceutiques à usage humain ou vétérinaire n’ont jamais été évalués. Et plusieurs douzaines de nouveaux principes actifs sont en général homologués chaque année.

D’après une étude citée dans le rapport, on estime que 10 % des produits pharmaceutiques sont susceptibles de porter atteinte à l’environnement. Les plus préoccupants sont les hormones, les antidouleurs et les antidépresseurs. L’augmentation de la concentration d’antibiotiques dans les eaux usées, qui risque de favoriser la multiplication de micro-organismes pharmacorésistants, a été portée à l’attention du G20.

Les résidus peuvent pénétrer dans l’environnement lors de la fabrication des produits pharmaceutiques, de leur utilisation ou de leur élimination. Après avoir ingéré un médicament, les humains ou les animaux excrètent entre 30 et 90 % de ses composants sous forme de substances actives qui se répandent dans les réseaux d’assainissement ou dans l’environnement. Une partie des médicaments est jetée sans avoir été utilisée et se retrouve dans les décharges ou dans les égouts. Aux États‑Unis, on estime qu’un tiers des 4 milliards de médicaments prescrits chaque année deviennent des déchets.

Les stations d’épuration classiques ne sont pas conçues pour supprimer les produits pharmaceutiques et la présence de résidus dans les ressources en eau n’est pas systématiquement contrôlée. Des teneurs élevées en résidus ont été relevées en aval d’unités de fabrication de médicaments. Les produits vétérinaires utilisés dans l’élevage et en aquaculture peuvent pénétrer dans les masses d’eau sans aucun traitement, soit directement, soit sous l’effet du ruissellement de surface.

Étant donné que les produits pharmaceutiques sont conçus pour interagir avec les organismes vivants à petite dose, même de faibles concentrations peuvent nuire aux écosystèmes d’eau douce. Les données qui attestent d’impacts dommageables sont de plus en plus nombreuses : des analyses menées en laboratoire et sur le terrain montrent que des traces de contraceptifs oraux sont à l’origine de la féminisation des poissons et des amphibiens, et que des résidus de médicaments utilisés en psychiatrie modifient le comportement des poissons.

En l’absence de mesures appropriées pour gérer les risques, la situation ne fera qu’empirer à mesure que la consommation des médicaments devient plus importante en raison du vieillissement de la population, du développement des soins de santé et de l’accroissement de la production de viande et de poisson, mais aussi, dans les pays émergents, de la hausse de l’administration d’antibiotiques au bétail.

Il ressort du rapport que les pays devraient :

  • Mieux surveiller la présence de résidus de produits pharmaceutiques dans l’environnement et mieux en rendre compte ;
  • Prendre en considération les risques environnementaux dans le cadre de l’homologation des produits pharmaceutiques ;
  • Favoriser la conception de produits pharmaceutiques qui ne s’accumulent pas dans l’environnement et ne lui portent pas atteinte ;
  • Réduire les quantités de produits pharmaceutiques qui pénètrent dans l’environnement, soit en s’appuyant sur les marchés publics pour que les fabricants appliquent des normes strictes, soit au moyen de systèmes de « reprise » permettant de rendre les médicaments non utilisés ou périmés afin qu’ils soient éliminés en toute sécurité ;
  • Sensibiliser la population, les médecins et les vétérinaires pour lutter contre la consommation excessive ;
  • Perfectionner les stations d’épuration pour qu’elles puissent supprimer les produits pharmaceutiques.

* Hannah Leckie*, auteur du rapport est Analyste politique, Equipe Eau, au sein de l’OCDE.

Source : OCDE - Organisation de Coopération et de Développement Economiques

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Dernière modification le lundi, 18 novembre 2019 00:37

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