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L’économie patrimoniale d’un investissement dans les bois et forêts

FORET-2L’investissement forestier attire nombre d’investisseurs. La valeur d’une forêt est constituée de celle du sol, des éventuels aménagements, du capital « chasse » et des peuplements forestiers.

La valeur du sol suit, sur le long terme, celle du foncier agricole. Le capital « chasse » est déterminé en capitalisant le loyer attaché au territoire de chasse à un taux financier.

Celle des peuplements est fonction de leur qualité, de leur âge et des prix du bois. Elle est le fruit du travail du sylviculteur, sur une ou plusieurs générations, pour tirer le meilleur parti du potentiel du sol forestier. Ce travail passe par le choix des essences forestières, l’entretien des peuplements, la sélection des meilleurs sujets par un patient travail d’éclaircie et, enfin, par leur récolte et leur renouvellement.

La valeur d’espace et de contribution à la préservation de l’environnement, apparue depuis quelques années, devrait s’accroître.

Au-delà de ces différentes composantes du prix d’une forêt, ce dernier résulte toujours du marché et de l’équilibre de l’offre et de la demande. A proximité des grandes agglomérations à fort pouvoir d’achat, dans les zones où la forêt est rare et dans celles réputées pour leur qualité cynégétique, la valeur de la forêt est souvent une valeur de convenance. Ailleurs, elle est plus proche de la valeur technique résultant d’une approche par composants.

La singularité de la forêt réside, aussi, dans la durée de son cycle de production. Il s’étale sur 15 ans au plus court, pour les peupliers, à plus de 100/150 ans, pour le chêne. Cette durée définit les caractéristiques économiques de la forêt, à savoir une forte immobilisation en capital et une rentabilité récurrente limitée de 1 à 4% en moyenne par an.

Le placement forestier est, ainsi, un actif réel dont la valeur est fondée sur les arbres. Il est exposé à des risques climatiques, biologiques et bien entendu économiques.

Au regard de ses caractéristiques, le placement forestier bénéficie, sous réserve de la souscription de certains engagements, d'une fiscalité avantageuse :

Lors des mutations à titre gratuit, donation ou succession, d’une réduction des 3/4 de la valeur nette se rapportant aux actifs forestiers pour déterminer l'assiette des droits dus. Le placement forestier constitue ainsi un excellent complément à l'Assurance Vie ;

 Au titre de l'ISF, d’une exonération partielle des 3/4 de la valeur du bien à déclarer. A cet égard, il convient de préciser que certaines souscriptions en parts de Groupements Forestiers permettent également de bénéficier de la réduction ISF pour souscription au capital des PME, à hauteur de 75% des sommes investies, dans une limite de 50.000 euros ;

 Au titre de l’impôt sur le revenu, d’une réduction d’impôt pour les opérations de restructuration foncière et certains travaux forestiers.

Investir en forêt, c’est donc diversifier son patrimoine dans un actif réel, bénéficier d’un cocktail fiscal attractif et inscrire sa trace dans la gestion d’une forêt. Pour tout cela, il convient de se faire conseiller.

Marc Petillot, Direction Juridique AEW Europe

Source : La lettre, Bred Banque Privée ; septembre 2010

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Dernière modification le samedi, 06 janvier 2018 18:27