Au début du mois de juin, le Cabinet d’études TNS Sofres a publié les résultats d’une enquête réalisée pour le GIFAM* relative à l’importance croissante de la cuisine « fait maison » dans la vie des Français. La diversité des motivations (recherche d’une alimentation saine, plaisir, convivialité, nécessité économique, temps libre,…) montre que les évolutions économiques, sociales et technologiques de ces dernières années sont à l’origine de nouvelles tendances sociétales.

Celles-ci peuvent toucher aussi bien les pratiques alimentaires (développement de l’apéritif dinatoire, apparition du slunch**, drunch*** ; conjoncture économique qui favorise la cuisine fait maison) que les relations sociales (nouvelles formes de communication et développement des réseaux sociaux).

Conjuguées entre elles, les tendances sociétales donnent lieu à de nouvelles formes de convivialité qui influent plus ou moins directement sur les achats de fleurs ou plantes pour offrir en dehors des fêtes calendaires. Or, si les fêtes calendaires peuvent avoir un impact considérable sur le chiffre d’affaires de certains acteurs de la filière, il existe également tout au long de l’année diverses autres occasions d’achats pour offrir, parmi lesquelles les visites.

Focus sur les achats de fleurs :

En 2009, 34% des dépenses en fleurs et plantes pour offrir en dehors des fêtes calendaires correspondaient à des achats.

En 2008, 41 % des personnes interrogées ont effectué dans l’année au moins un achat de fleurs ou plantes pour offrir.

Parmi ce type d’acheteur, 38 % ont acheté des végétaux pour offrir lors d’une visite.

Le fleuriste reste de loin le principal lieu d’achat lorsque le consommateur achète des fleurs ou plantes pour une visite avec près de 64% des dépenses. Le deuxième lieu d’achat où se rendent les consommateurs lorsqu’ils achètent des végétaux pour une visite est la jardinerie avec 12,5 % des dépenses en 2009.

Concernant le type de produit, en comparaison avec l’ensemble des dépenses pour offrir (fêtes calendaires, anniversaires, remerciements,…), la part des dépenses en plante fleurie et celle en botte toute préparée sont relativement plus fortes.

Concernant les nouvelles convivialités, il faut noter :

> Une évolution des comportements tant du côté de l’invitant que de l’invité qui rend la convivialité plus informelle (tendance au repas pris sur la table basse du salon, pique-niques, brunchs, plateaux TV de plus en plus fréquents, 96 % des invitations par téléphone et 94 % de vive voix4, baisse de la proportion d’individus qui éteignent leur téléphone portable au cours du repas, ...).

> Cependant, si cette tendance s’accompagne d’un assouplissement du code de bienséance, celui-ci reste bien présent (baisse de la proportion d’individus qui achètent systématiquement un cadeau entre 2004 et 2009, mais budget relativement stable, 70 % des Français remercient leurs hôtes les jours qui suivent le repas, ...).

> L’élargissement de la « sphère d’invités » (augmentation de la part des invitations à des amis ou collègues) ainsi que le besoin de continuer à inviter malgré la conjoncture économique pourraient avoir un impact positif sur le segment du marché des végétaux comme cadeau lors de visites.

Source : Val’hor

*Groupement Interprofessionnel des Fabricants

** contraction de ”supper” (souper) et de ”lunch” (déjeuner)

*** contraction de ”dinner” (dîner) et de ”lunch” (déjeuner)