GfK, institut d’études spécialisé dans les biens durables, a mesuré les premiers impacts de la suppression progressive des ampoules « énergivores». En effet, depuis 2009, de nombreuses ampoules ont été retirées du marché, parmi elles toutes les ampoules non claires (dites dépolies), les incandescentes et certains types d’halogènes.
Un marché vert par ses produits et ses tendances
Avec un chiffre d’affaires annuel de près de 400 millions d’Euros, le marché de l’éclairage grand public en France ne connaît pas la crise. Boosté par de récentes innovations telles que les Halogènes à économies d’énergie, ce marché enregistre une augmentation de ses volumes vendus.
Dans un environnement où le consommateur privilégiait la qualité à la quantité, la croissance se réalisait exclusivement sur le chiffre d’affaires et le nombre d’ampoules vendu diminuait période après période. Désormais, le marché de l’éclairage connaît une croissance en volume et en valeur.
« Ce phénomène totalement nouveau jusqu’à présent, est certainement dû à l’annonce de l’arrêt en rayon de certains types d’ampoules. Les foyers ont probablement dû constituer leur stock d’ampoules traditionnelles » déclare Virginie PUARD, analyste marketing chez GfK.
Inversement, les économies d’énergie (= ampoules fluo compactes) ne cessent de progresser sur ce marché. Avec un prix moyen pourtant quatre fois plus important qu’une ampoule classique, elles ont su convaincre le consommateur de leur rentabilité sur le long terme.
Enfin, l’avenir de l’éclairage semble se diriger vers les leds. Véritables innovations sur le marché, ces produits offrent une amplitude remarquable de possibilités, en termes de design et d’utilisation. Avec une croissance de 42% de chiffre d’affaires en un an et une présence en magasin qui a doublé, les leds sont devenues « la » technologie à ne pas manquer.
Un premier pas franchi, mais le plus important reste à venir
Depuis le 1er septembre 2009, les ampoules à incandescence supérieures ou égales à 100 watts, les halogènes (classe énergétique D et E) supérieures ou égales à 75 watts, les Fluo-compactes de classe B et toutes les ampoules dépolies ont disparu du marché.
« Même si ce premier palier est conséquent, le vrai changement s’opèrera en 2011, la majorité des ventes s’effectuant sur des puissances égales ou inférieures à 60 watts. Mais il se peut que le marché et le consommateur n’attendent pas l’an prochain pour achever cette conversion écologique » explique Virginie PUARD.
Les grandes surfaces alimentaires étaient le circuit le plus « frileux » quant à la transformation de leur rayon, mais il semble que, depuis peu, les hypermarchés accélèrent le mouvement en privilégiant désormais les nouvelles technologies. L’offre en magasin a doublé en ce qui concerne les économies d’énergie, qui ont pris la place des ampoules à incandescence. Celles-ci ont vu leur référencement moyen divisé par deux.
Il n’y a donc aucune coïncidence, les hypermarchés rattrapent très rapidement leur retard. Les Grandes Surfaces de Bricolage conservent leur avance mais l’étau se resserre. Pour finir, les supermarchés, contraints à prendre le train en marche, ne semblent pas pressés de convertir les habitudes d’achat de leurs clients. Pour preuve, les ampoules énergivores sont encore celles qui occupent majoritairement les rayons.
Source : GfK